Et Toi, as tu révélé au monde?
Et Toi, as-tu révélé au monde…N°3
Carillon de Fatima
Ouverture
Chers auditeurs de Radio Maria et enfants du Cœur de Marie, écoutons Sœur Lucie qui nous parle de sa rencontre avec l’enfant Jésus.
Le 15 février 1926, en revenant comme d'habitude pour vider une poubelle en dehors du jardin, j'y trouvais un enfant qui me parut être le même que précédemment, et je lui demandais alors: “ As-tu demandé l'Enfant-Jésus à notre Mère du Ciel?” L'Enfant se tourna vers moi, je reconnu alors l’enfant Jésus; il me dit: Et toi, as-tu révélé au monde ce que la Mère du Ciel t'a demandé?
Rejoignons le diacre Martial Codou qui veux nous parler de quelque chose qui préoccupe beaucoup d’auditeurs, Bonjour Martial…
Intervention de Martial sur l’enfer
Merci Martial. Nous sommes toujours en 1916 et l’enfer est sur terre…
En Russie, Les conditions de vie des travailleurs se dégradent avec l'inflation et les pénuries alimentaires. Les ouvriers qualifiés de la métallurgie, indispensables à l'effort d'armement, bénéficient d'augmentations de salaire mais ce n'est pas le cas des ouvriers non qualifiés et des employés. Dans les grandes villes de Russie du nord, des files d'attente s'allongent devant les boutiques, une ouvrière de Petrograd passe en moyenne 40 heures par semaine à faire la queue. La ration alimentaire des ouvriers non qualifiés diminue d'un quart, la mortalité infantile double, le nombre de prostituées est multiplié par 4. Les ouvrières des provinces, principalement dans l'industrie textile, sont nombreuses mais peu qualifiées, donc vulnérables aux licenciements, peu organisées, et n'arrivent pas à développer un mouvement social.
Les grèves ouvrières s'étaient raréfiées dans les premiers mois de la guerre : elles reprennent avec vigueur en août-septembre 1915. De 10 000 entre août et décembre 1914, le nombre de grévistes passe à 540 000 en 1915 et 880 000 en 1916. Les ouvriers de Petrograd, particulièrement ceux du district de Vyborg où se concentrent plusieurs grandes usines métallurgiques et électriques, sont les plus politisés. Leurs revendications ne portent pas seulement sur les salaires, horaires et conditions de travail : ils protestent contre la répression brutale de grèves professionnelles à Ivanovo et Kostroma, la dissolution de la Douma, l'organisation du Comité des industries de guerre, où les patrons sont représentés mais pas les ouvriers, et les défaites en Galicie, preuve de l'incurie du pouvoir.
Du pape benoît xv à Monseigneur Pietro la Fontaine, Patriarche de Venise, à l'occasion d'un raid aérien sur venise ;
Éminence, les nouveaux motifs de douleur qui nous parviennent du douloureux destin de Venise nous inspirent de nouvelles expressions de condoléances.
Dans votre lettre du 13 de ce mois, poursuivant votre intention de faire participer le Chef de l'Église aux événements de votre Patriarcat, jusqu'à présent malheureux et tristes, vous nous donnez des nouvelles du raid aérien qui a eu lieu la nuit précédente sur cette ville, si chère à Notre cœur et si précieuse pour la religion, l'histoire et l'art, et vous nous informez que l'église Santi Giovanni e Paolo n'a pas échappé aux coups aveugles, avec des dommages heureusement réparables.
La nouvelle blessure, précédée de quelques jours par la chute d'un obusier près de la façade de Saint-Marc, à laquelle la Providence n'a pas permis de rester tristement mémorable, Nous rappelle le deuil de l'église de Santa Maria Formosa, car celle-ci, à son tour, avait rouvert dans Notre cœur la blessure amère de l'église des Scalzi.
Malheureusement, la sollicitude paternelle que, comme vous le savez, Nous n'avons pas manqué d'exercer pour éviter de telles lectures, n'a pas eu l'effet que Notre âme souhaitait si ardemment. Cependant, puisqu'il ne Nous est pas possible d'ôter le lourd cauchemar de la tête de Nos enfants, Nous devons, sans en rechercher les raisons, Nous borner à déplorer cette calamité d'un genre nouveau, qui n'est pas pour Nous la moindre des conséquences de la guerre.
En attendant, Nous sommes heureux d'assurer aux Vénitiens bien-aimés que, de même que Nous sommes présents à ceux qui souffrent, Nous sommes et serons près d'eux avec pitié, avec réconfort et, selon nos forces, aussi avec soulagement, et Nous prions le Seigneur de toutes nos prières pour qu'Il mette fin à leurs maux, qui sont aussi des maux universels.
Souhaitant que les paroles adressées jadis à l'évangéliste saint Marc soient bientôt répétées comme une proclamation de grâces réparatrices à la ville confiée au patronage du même évangéliste, Nous nous réjouissons de vous donner, à vous et à vos fidèles, la bénédiction apostolique.
France 1916: Réveil à 3 heures, départ à 4 heures avec 2 compagnies pour se rendre à un village voisin assister à une exécution capitale. Il s’agissait d’un soldat du 17e d’infanterie inculpé d’abandon de poste devant l’ennemi et de voies de fait envers un supérieur, deux crimes punis de mort par le code militaire. Aussi, jugé hier par le conseil de guerre de la division, son cas fut clair et net: 12 balles dans le corps. Ces exécutions se font en présence de détachements de tous les corps de la division. Ce fut rapide et tragique: les compagnies groupées en colonnes de compagnie formant les 3 côtés d’un carré, le 4e côté, vide, occupé seulement par le peloton d’exécution. Les tambours battent et les clairons sonnent Aux champs, le condamné, accompagné de deux gradés sous-officiers et d’un prêtre, arrive dans une voiture fermée; on le fait descendre et on l’emmène en avant du peloton d’exécution. Le prêtre l’exhorte, lui prodigue des consolations. On lui bande les yeux, on le fait mettre à genoux. Un geste… Les fusils mettent en joue le condamné; un second geste… Justice est faite: une salve et l’homme roule la poitrine défoncée, quelques mouvements des membres qui se meurent, un sous-officier armé du revolver arrive et donne le coup de grâce: une balle dans la tête. C’est un spectacle vraiment épouvantable, de voir cet homme qui sera bientôt un cadavre sortir de la voiture et marcher à la mort d’un pas encore ferme. Quelles doivent être ses dernières pensées? J’en ai été assommé, n’entendant plus rien, ne voyant plus que cette loque humaine ravagée par des balles françaises. Je ne blâme pas la condamnation, mais un tel spectacle doit bien faire réfléchir ceux qui le voient. Ce n’est vraiment pas beau une exécution capitale. Je n’avais jamais vu fusiller un homme mais je vous prie de croire que je ne chercherai pas à revoir pareil spectacle.
Notre Père du Ciel est si triste que l’armée Céleste dépêche à nouveau son messager pour retrouver nos pastoureaux qui délaissant leurs prières, jouaient innocemment :
Après un certain temps, un jour d’été, alors que nous aurions dû faire la sieste à la maison, nous étions en train de jouer sur le puits que possédaient mes parents, au fond du jardin et qu’on appelait ‘ Arneiro ’. Soudain, nous vîmes près de nous la même figure, ou l’Ange, à ce qu’il me sembla. Il nous dit:
Clip de la deuxième apparition de l’Ange
A l’apparition de l’Ange Francisco se prosterna comme sa sœur et moi-même, mû par une force surnaturelle qui nous y poussait ; mais la prière, il l’apprit en nous entendant la répéter, car il disait n’avoir rien entendu des paroles de l’Ange. Lorsque dans la suite, nous nous prosternions pour dire cette prière, c’était lui le premier qui se fatiguait de cette position, mais il restait à genoux ou assis, priant aussi jusqu’à ce que nous terminions. Après il disait : – Je ne suis pas capable de rester dans cette position aussi longtemps que vous. J’ai si mal au dos que je n’en peux plus. Il me demanda, après quelques instants : – Tu as parlé avec l’Ange, qu’est-ce qu’il t’a dit ? – Tu ne l’as pas entendu ?– Non, j’ai vu qu’il te parlait et j’ai entendu ce que tu lui as répondu, mais je ne sais pas ce qu’il t’a dit. Comme l’atmosphère de surnaturel dans laquelle l’Ange nous laissait ne s’était pas complètement dissipée, je lui dis de me le demander le lendemain ou de le demander à Jacinthe. – Jacinthe, raconte-moi, toi, ce que l’Ange a dit.– Je te dirai demain, aujourd’hui je ne peux pas parler. Le lendemain, lorsqu’il arriva près de moi il me demanda : – As-tu dormi cette nuit ? Moi, j’ai toujours pensé à l’Ange et à ce qu’il a pu dire. Je lui racontai alors tout ce que l’Ange avait dit lors de la première et de la seconde apparition. Mais il ne semblait pas avoir saisi la signification des paroles et demanda : – Qui est le Très-Haut ? Que veut dire les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs aux voix de vos supplications, etc ... Lorsqu’il obtenait la réponse, il demeurait pensif et aussitôt posait une autre question. Mais mon esprit n’était pas encore complètement libre, et je lui dis d’attendre le lendemain, car ce jour-là, je ne pouvais pas parler. Il attendit, satisfait, mais il ne laissa pas perdre la première occasion pour poser bientôt de nouvelles questions, ce qui fit dire à Jacinthe : – Ecoute, ne parle pas trop de ces choses ! Lorsque nous parlions de l’Ange, je ne sais ce que nous éprouvions. Jacinthe disait : – Je ne sais ce que je sens, je ne peux pas parler, ni chanter, ni jouer et je n’ai plus de force pour rien. – Moi non plus, mais qu’importe! L’Ange est plus beau que tout cela. Nous devons penser à lui.
Lecture du livre de Qohélet 3, 1-11 Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel: un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour détruire et un temps pour construire. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les amasser; un temps pour s’étreindre, et un temps pour s’abstenir. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour ne pas aimer; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. Quel profit le travailleur retire t-il de toute la peine qu’il prend? J’ai vu la besogne que Dieu impose aux fils d’Adam pour les tenir en haleine. Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin. |
En février-mars 1916, les ouvriers du district de Vyborg sont encore à l'avant-garde contre les mesures de réquisition de la main-d'œuvre et, en novembre 1916, contre la condamnation de matelots de la flotte de la Baltique et de soldats du 18e régiment d'infanterie de réserve. Des grèves marquent aussi les anniversaires du Manifeste d'octobre et du dimanche sanglant de 1905. Aux chantiers navals militaires de Nikolaïev, en janvier-février 1916, les grévistes produisent des chiffres montrant que l'entreprise fait de gros bénéfices aux dépens des travailleurs : le gouvernement refuse le dialogue, envoie les cosaques et menace les grévistes de déportation en Sibérie.
Les partis politiques ne jouent guère de rôle dans ces mouvements sociaux. La plupart des chefs mencheviks et socialistes-révolutionnaires se sont ralliés à l'Union sacrée et les quelques idéologues internationalistes sont en exil, comme les mencheviks de gauche Trotski et Alexandra Kollontaï et les bolcheviks Lénine, Boukharine, Zinoviev. Certains de ces exilés participent à la conférence de Zimmerwald, village suisse devenu le rendez-vous des opposants à la guerre en Europe, mais leur audience en Russie est faible : les bolcheviks, décimés par les arrestations et l'émigration, n'ont plus que 500 militants à Petrograd à la fin de 1914 et moins encore dans les autres villes.. Les meneurs des grèves sont plutôt des jeunes ouvriers alphabétisés, la plupart n'appartenant à aucun parti. Un des mouvements les plus durs éclate le 17 octobre 1916 dans le quartier de Vyborg à Petrograd, dans les usines Lessner et Renault, avant de s'étendre à d'autres entreprises de la capitale. Les soldats de la garnison, pour la plupart des réservistes âgés ou des blessés en convalescence, ont tendance à sympathiser avec les grévistes et à s'opposer à la police
Rome, du Vatican. BENOÎT XV
Au nom du Dieu très saint, au nom de notre Père céleste et Seigneur, par le Sang précieux de Jésus, qui a racheté l’humanité, Nous vous conjurons, ô Vous que la divine Providence a préposés au gouvernement des nations belligérantes, de mettre finalement un terme à cette horrible boucherie qui déshonore l’Europe.
C’est le sang des frères qui est répandu sur terre et sur mer ! Les plus belles régions de l’Europe, de ce jardin du monde, sont jonchées de cadavres et de ruines : là où, peu auparavant, régnait l’industrieuse activité des usines et le fécond travail des champs, on entend maintenant tonner la voix formidable du canon, qui dans sa fureur de destruction n’épargne ni villages ni cités, mais sème partout le carnage et la mort. – Vous qui portez devant Dieu et devant les hommes la redoutable responsabilité de la paix et de la guerre, écoutez notre prière, écoutez la voix d’un père, du Vicaire de l’Éternel et Souverain Juge, auquel vous devrez rendre compte des entreprises publiques, aussi bien que de vos actes privés.
Les abondantes richesses dont le Dieu Créateur a fourni les pays qui vous sont soumis, vous permettent de continuer la lutte ! mais à quel prix ! Qu’elles répondent, les milliers de jeunes existences qui s’éteignent chaque jour sur les champs de bataille ; qu’elles répondent, les ruines de tant de bourgs et de cités, et celles de tant de monuments dus à la piété et au génie des ancêtres. Et ces larmes amères, versées dans le secret du foyer domestique ou au pied des autels de supplication, ne répètent-elles pas qu’elle coûte beaucoup, beaucoup trop, la lutte qui dure depuis si longtemps ?
Et que l’on ne dise pas que ce cruel conflit ne peut pas être apaisé sans la violence des armes. Que l’on dépose de part et d’autre le dessein de s’entre-détruire. Que l’on y réfléchisse bien : les nations ne meurent pas ; humiliées et oppressées, elles portent frémissantes le joug qui leur est imposé, préparant la revanche et se transmettant de génération en génération un triste héritage de haine et de vengeance.
Pourquoi ne pas peser, dès maintenant, avec une conscience sereine, les droits et les justes aspirations des peuples ? Pourquoi ne pas commencer, avec une volonté sincère, un échange de vues, direct ou indirect, à l’effet de tenir compte, dans la mesure du possible, de ces droits et de ces aspirations, et d’arriver ainsi à la fin de cette horrible lutte, comme il est advenu en d’autres circonstances analogues ? – Béni soit celui qui, le premier élèvera le rameau d’olivier et tendra la main à l’ennemi, en lui offrant la paix dans des conditions raisonnables ! L’équilibre du monde, la tranquillité prospère et assurée des nations reposent sur la bienveillance mutuelle et sur le respect des droits et de la dignité d’autrui, beaucoup plus que sur la multitude des hommes d’armes et sur l’enceinte formidable des forteresses.
Tel est le cri de paix, qui s’élève plus fort de notre poitrine en ce triste jour ; et Nous invitons les amis de la paix dans le monde à se joindre tous à Nous, pour hâter la fin de la guerre, qui, hélas, depuis maintenant deux années, a changé l’Europe en un vaste champ de bataille. Fasse Jésus miséricordieux, par l’intercession de sa douloureuse Mère, qu’on voie poindre enfin, calme et radieuse, après une si affreuse tempête, l’aurore de la paix, image de son auguste Face ! Qu’ils résonnent bientôt les hymnes de la reconnaissance envers le Très-Haut, Auteur de tout bien, pour la réconciliation des États belligérants ; que les peuples, unis par un amour fraternel, reprennent les rivalités pacifiques de l’étude, des arts et de l’industrie, et que, une fois l’empire du droit rétabli, ils se résolvent à confier dorénavant la solution de leurs divergences particulières, non plus au tranchant du glaive, mais aux arguments de l’équité et de la justice, étudiés dans le calme et la pondération convenables. Ce sera là leur conquête la plus belle et la plus glorieuse !
Dans la confiance, qui Nous est chère, que ces fruits considérables apparaîtront bientôt sur l’arbre de la paix pour réjouir le monde, Nous accordons la Bénédiction apostolique à tous ceux qui forment le troupeau mystique remis à Nos soins ; et, pour ceux qui n’appartiennent pas encore à l’Église romaine, Nous prions le Seigneur de les unir à Nous par les liens d’une parfaite charité.
Ps 116 (117), 1, 2
Allez dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle.
Louez le Seigneur, tous les peuples; fêtez-le, tous les pays!
Son amour envers nous s’est montré le plus fort; éternelle est la fidélité du Seigneur!
Le Révérend Père Pena avait cessé d’être notre Curé, et il avait été remplacé par le Révérend Père Boicinha Ce prêtre zélé, en apprenant les coutumes païennes : bals et danses, qui existaient dans la paroisse, commença immédiatement à prêcher contre cela en chaire, dans ses homélies le dimanche. En public, et aussi en privé, il profitait de toutes les occasions qui lui étaient offertes, pour combattre ces mauvaises habitudes. Dès que ma mère eut entendu ce bon prêtre parler de cette manière, elle défendit à mes sœurs de se rendre à de tels divertissements. Et, comme l’exemple de mes sœurs entraîna d’autres à ne pas y aller, cette coutume peu à peu disparut. La même chose se passa parmi les enfants, qui organisaient des danses de leur côté. Quelqu’un dit à ma mère un jour: – Jusqu’ici ce n’était pas un péché de danser! et maintenant, avec un nouveau curé, c’est devenu un péché ! Que veulent dire ces choses? – Je ne sais pas, répondit ma mère. Ce que je sais, c’est que Mr le Curé ne veut pas que l’on danse, et alors mes filles ne retourneront pas à ces réunions. Tout au plus, je pourrais les laisser danser un peu en famille, parce que Mr le Curé dit qu’en famille il n’y a pas de mal à cela.
En Mésopotamie, le printemps 1916 voit le choc entre les Turcs et le corps expéditionnaire britannique, formé en grande partie de troupes coloniales indiennes. Les Britanniques sont encerclés à Kut-el-Amara. La ville finit par se rendre le 29 avril 1916. Les 13 000 survivants du corps expéditionnaire britannique, épuisés par les maladies et affamés, sont faits prisonniers. Un tiers ne reviendront jamais de captivité.
Ce sont les Russes qui, lors de la prise d'Erzurum (janvier-février 1916), de Van et de Trabzon (avril 1916), infligeront une défaite cinglante aux Ottomans. Dans le même temps, le chérif Hussein prend la tête en juin 1916 d'une révolte arabe contre la domination ottomane, avec l'aide de l'officier de liaison britannique Thomas Edward Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie.
Sur le front italien, Conrad von Hötzendorf, le chef de l'état-major autrichien, se lance en 1916 dans une opération punitive contre l'ancien allié italien, entré en guerre en 1915 aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne après avoir fait partie de la Triplice avec les Puissances centrales. Ces combats d'une grande violence n'aboutissent à aucune percée décisive, mais provoquent des pertes importantes dans les rangs de l'armée italienne. Ils ont aussi un prix stratégique, puisqu'ils détournent plus de la moitié des 65 divisions autrichiennes vers le nord de l'Italie et affaiblissent en conséquence la capacité offensive des Autrichiens contre les Russes.
Ps 89 (90), 12-13, 14-15, 16-17
Rassasie-nous de ton amour, Seigneur: nous serons dans la joie.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours: que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur.
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains; oui, consolide l’ouvrage de nos mains.
Témoignage de Maurice Genevoix
Fatima 1916
Durant ce temps, mes deux sœurs les plus âgées quittèrent la maison paternelle, ayant reçu le sacrement de mariage. Mon père s’était laissé entraîner par de mauvais compagnons, et il était tombé dans les filets d’une triste passion, qui fut la cause de la perte de quelques-uns de nos terrains (16). Lorsque ma mère vit que nos moyens de subsistance diminuaient, elle prit la résolution d’envoyer mes sœurs, Gloria et Caroline, travailler comme servantes. Mon frère demeura alors à la maison pour s’occuper des champs qui nous restaient. Ma mère s’occupait des choses du ménage, et moi j’allais faire paître notre troupeau. Ma pauvre mère vivait plongée dans une amertume profonde, et lorsque, le soir, nous étions réunis tous les trois près du feu, en attendant mon père pour souper, et qu’elle voyait vides les places de ses autres filles, elle disait avec grande tristesse: - Mon Dieu! où est partie la joie de ce foyer?
Puis, inclinant la tête au-dessus d’une petite table qui était à son côté, elle donnait libre cours à ses larmes. Mon frère et moi nous pleurions avec elle. C’était une des scènes les plus tristes auxquelles j’ai assisté. Je me sentais le cœur déchiré de peine par l’absence de mes sœurs et par l’amertume de ma mère. Bien que n’étant encore qu’une enfant, je comprenais parfaitement la situation dans laquelle nous nous trouvions. Je me rappelais alors les paroles de l’Ange: «Surtout, acceptez avec soumission les sacrifices que le Seigneur vous enverra». Je me retirais alors dans un coin solitaire avec ma souffrance, pour ne pas augmenter celle de ma mère. L’endroit où je me retirais d’habitude était notre puits. Là, à genoux, inclinée sur les dalles qui le recouvraient, je mêlais mes larmes à ses eaux et j’offrais à Dieu ma souffrance. Parfois, François et Jacinthe me trouvaient ainsi dans la peine. Et, comme j’avais la voix gênée par les sanglots et que je ne pouvais leur parler, ils souffraient avec moi au point de verser, eux aussi, des larmes en abondance. Alors, Jacinthe faisait à voix haute notre offrande: – Mon Dieu, c’est en acte de réparation et pour la conversion des pécheurs que nous vous offrons toutes ces souffrances et tous ces sacrifices. La formule d’offrande n’était pas toujours exacte, mais le sens était toujours celui-là.
L’assaut du 1er juillet 1916, un jour noir pour l’armée britannique
Avant de lancer l’attaque, il est décidé d’affaiblir les positions allemandes en bombardant lourdement leurs tranchées pendant plusieurs jours. Plus de 1 500 000 obus ont été tirés rien que par l’artillerie britannique. Pourtant, les tranchées allemandes résistent, grâce à leur bonne conception. On retrouve plusieurs lignes, avec des abris profonds et renforcés qui offrent une couverture efficace.
Cependant, les Britanniques n’ont pas conscience du fait que leur bombardement n’a pas eu l’effet escompté. Le 1er juillet 1916, lorsqu’ils montent à l’assaut, les soldats ont reçu l’ordre d’avancer au pas, plutôt que de courir, pour éviter de se disperser. En face, les Allemands ont donc tout le temps de s’organiser et de tirer à la mitrailleuse sur ces assaillants. Quant aux Britanniques attendant leur tour de partir à l’attaque dans les tranchées, leur sort n’est guère plus enviable : ils sont la cible de l’artillerie allemande.
Malgré tout, les Britanniques parviennent à prendre les tranchées allemandes. Malheureusement, la contre-attaque les force à reculer. Au sud du front, l’assaut français et britannique atteint son objectif, mais ne progresse pas davantage.
Clip Sacrifices après la prière de l'ange
Ce premier jour de la bataille de la Somme est catastrophique pour le Royaume-Uni, puisque plus de 57 000 hommes sont mis hors de combat et 10 000 ont perdu la vie. Certaines unités sont pratiquement exterminées, avec notamment le régiment de Terre-Neuve qui a perdu 92 % de ses 865 hommes, soit 801 soldats. C’est tout simplement le jour le plus meurtrier de l’histoire de l’armée britannique.
la bataille de la Somme voit l’apparition d’une arme nouvelle: le char d’assaut. Le 15 septembre 1916, les Britanniques utilisent pour la première fois le char Mark I. Si son impact psychologique est fort, il terrifie les ennemis et galvanise les assaillants, son utilité reste cependant limitée. Il est en effet handicapé par sa lenteur, à peine 6 km/h et beaucoup tombent en panne ou se retrouvent bloqués sur le terrain accidenté. Finalement, seuls 9 des 49 chars prévus pour l’assaut atteignent les tranchées ennemies. Malgré leur bilan mitigé, ils ont été un soutien important pour la prise de Courcelette et Martinpuich. Quelles ont été les conséquences de la bataille de la Somme de 1916?
La bataille de la Somme, bien qu’elle ait vu des progrès pour les alliés, est loin d’être la percée espérée par le commandement. Après cinq mois de combats, les armées ont progressé d’à peine 12 kilomètres au nord de la Somme et 8 kilomètres au sud et aucun des objectifs principaux (les villes de Maricourt et Sailly-Saillisel) n’est atteint.
Le bilan humain de la bataille est très lourd. On compte environ,
170 000 morts et disparus pour l’armée allemande.
206 000 morts et disparus pour l’armée britannique.
67 000 morts et disparus pour l’armée française.
Soit un total de plus de 400 000 morts.
Quant aux blessés, ils sont plus de 600 000, ce qui représente un total de plus d’un million de soldats morts, disparus ou blessés pour un gain de quelques kilomètres.
Lettre de St Paul Apôtre aux Ephésiens (Ep 6,10-20): Frères, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du diable. Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes. Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon.
Oui, tenez bon, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles.
Priez aussi pour moi: qu’une parole juste me soit donnée quand j’ouvre la bouche pour faire connaître avec assurance le mystère de l’Évangile dont je suis l’ambassadeur, dans mes chaînes. Priez donc afin que je trouve dans l’Évangile pleine assurance pour parler comme je le dois.
Petit enseignement de Martial pour la fin de et toi N°3
Merci Martial… la suite le mois prochain toujours pour l’année 1916 avec une nouvelle intervention du Ciel dans ce conflit horrible. Appelez ou écrivez à Radio Maria, si vous avez des questions sur Fatima et le Monastère invisible de Saint Jean Paul II.