Le monastère invisible

de St Jean Paul II

 

Le Monastère invisible de St. Jean-Paul II est un vaste mouvement qui réunit les plus faibles. D'une part, tous les petits enfants, les saints innocents et martyrs ; de l'autre, toutes les personnes immobilisées ou isolées, notamment à cause de la maladie, du handicap ou du grand âge (dans les hôpitaux, les prisons, les maisons de retraite, où isolées chez elles). Ces personnes, par leurs prières d'offrandes, constituent comme des piliers qui permettent au monde de grandir vers Dieu et de ne pas basculer vers la perdition. " Ne souffrez pas pour rien, c'est trop triste " disait Marthe Robin. Ce monastère est un véritable appel pour tous ceux qui acceptent d'offrir dans l'amour leurs souffrances physiques, morales et spirituelles, oeuvrant ainsi en union avec le Christ au salut du monde. Un mouvement qui prend de l'ampleur. Le Monastère invisible est une grande communauté qui, dans l'Esprit de communion des saints, s'offre quotidiennement pour les familles.

L'Intuition du Diacre Martial Codou:

À La Garde-Freinet, une mission pleine d’amour a commencé le 8 avril 2005. C’était le soir des funérailles de Jean-Paul II. J’étais en adoration devant le Saint-Sacrement dans mon oratoire de l’avènement quand, tout à coup, j’ai vu le visage de Jean-Paul II sortir du cœur de l’hostie et entrer dans mon cœur ; c’était le visage d’un père. C’est alors que j’eus une inspiration, qui s’imprima dans mon esprit sous la forme d’une image. Ce que je perçus au travers de cette image, c’est que l’immense assemblée des êtres humains, ballotés dans leur existence terrestre, avait besoin des êtres les plus faibles pour garder un équilibre spirituel. C’est pourquoi deux groupes de personnes les plus démunies, tels deux piliers, maintiennent la poutre en équilibre avec leurs petites « menottes ». Cette image est à l’origine du « Monastère invisible de Jean-Paul II », œuvre naissante destinée à accueillir tous ceux qui veulent bien offrir leur faiblesse, leur impuissance, leur souffrance et leur vie unie au Christ crucifié en leur chair, pour le bien de toutes les familles de la terre, que ce soit la cellule familiale, ou l’Église tout entière. 

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L’image du Monastère invisible de Jean-Paul II montre la vocation et la dignité des êtres les plus faibles. Tandis que les hommes marchent sur l’immense poutre instable de la vie, ballotés entre le bien et le mal, deux catégories de personnes permettent au monde de se maintenir dans un équilibre spirituel : d’un côté les petits enfants et les saints innocents, ces nouveaux martyrs ; et de l’autre, toute cette communauté de gens « cloîtrés » chez eux, à cause de la maladie, du handicap ou du grand âge, ainsi que les prisonniers. Ces deux piliers qui reposent dans les mains de Marie participent donc à la mission de rédemption et d’intercession du Christ par l’offrande de leurs prières et de leurs souffrances. Cette réalité du Monastère invisible s’insère dans un cadre riche de symboles :

L’hostie : En arrière-plan de l’image, une grande hostie montre que le Monastère invisible est d’abord une réalité « eucharistique ». Elle a pris corps au cours d’une adoration, et elle s’accomplit dans la communion au sacrifice.

La Croix : Élément central du mystère chrétien, dont le patibulum est constitué de l’ensemble des êtres humains avec toutes leurs faiblesses. La partie verticale de la croix passe symboliquement par l’Église.

L’Église nous montre le chemin du ciel. Elle repose sur Marie qui intercède pour le salut de tous les hommes.

Marie : Couronnée et assise au centre de l’hostie et derrière la croix; c’est Marie Reine Immaculée de l’Univers qui ordonne entre elles les différentes parties du Monastère invisible. Sur ses genoux se trouve la basilique Saint-Pierre de Rome, pour signifier qu’Elle est la « Mère de l’Église ». Sur la pointe de l’église repose la poutre de la Vie Terrestre, mais l’équilibre de cette poutre, trop fragile en lui-même, est assuré par les deux « piliers », reposant sur les mains de Marie : ce sont tous les membres souffrants d’icibas, missionnaires invisibles et intercesseurs nécessaires en faveur des hommes. S’ils sont les véritables piliers du Monastère invisible, c’est grâce à Marie, la « première de cordée » dans la chaîne de la communion des saints. Cette mère attentive aux plus petits et aux plus faibles les aide à endurer toutes leurs souffrances. Marie se tient au pied de la croix de tous ses enfants.

Déjà, en 1917 à Fatima, Marie propose aux trois petits berger l'offrande des sacrifices et des souffrances pour la conversion des pécheurs ( les piliers de soutien de la poutre).

La poutre de la vie terrestre : Le long de cette poutre, de petites silhouettes symbolisent les activités des hommes durant la vie terrestre : à gauche de la croix figurent le baptême d’un bébé, un porteur d’eau, un jeune assis par terre, un couple au pied d’un réverbère, un écolier ; à droite se trouvent une infirmière et un médecin (qui ont un rôle de compassion éminent dans le Monastère invisible), un homme lisant son journal assis sur un banc, un autre fumant derrière lui, un cycliste et enfin une petite famille dont la femme est enceinte. Cette poutre repose sur la pointe de l’Église, épouse du Christ et dispensatrice de ses grâces. Alpha et Oméga sont inscrits aux deux extrémités de la poutre pour montrer que tout se résume dans le Christ, commencement et fin de tout. Jean-Paul II : Près de la croix, à gauche de la tête de la Vierge, dont il fut l’apôtre et l’enfant, se trouve le pape Jean-Paul II, appuyé sur sa crosse. C’est le saint patron du monastère. Sa taille se distingue volontairement des autres figures, puisqu’il nous a déjà précédés dans la vie éternelle.

Les Piliers : Ce sont les deux groupes de personnes apparemment les plus démunies qui par l’offrande de leur vie et de leur souffrance contribuent au salut du monde. Dans celui de gauche se trouvent un embryon et un nourrisson, les plus fragiles (enfants victimes d’avortement ; enfants décédés avant de naître ou juste au tout début de la vie ; enfants atteints de maladie grave…) Une clef indique que ces petits « martyrs » ont la puissante capacité de nous ouvrir l’accès du Ciel : ce sont nos petits serruriers spirituels et invisibles. À droite, une personne malade dans une chaise roulante et un prisonnier dans sa cellule représentent les personnes souffrant des atteintes de l’âge, de la maladie, du handicap, de toute forme d’emprisonnement ou de manque d’amour. Ces personnes, apparemment les plus fragiles, sont appelées à soutenir cette poutre, pour permettre aux gens de marcher plus droit. Leur mission est symbolisée par la clef qui se trouve entre eux.

L’arc-en-ciel : Il relie les extrémités du bras transversal de la croix. C’est le « mystère d’alliance » entre le ciel et la terre, entre Dieu et les hommes, opéré sur la Croix par le Christ « alpha et oméga ». C’est le Christ qui englobe les hommes dans ce mystère d’amour. Du haut de l’arc-en-ciel descend une colombe, symbole de l’Esprit Saint, puis un Cœur enflammé (l’amour brûlant de la Sainte Trinité), et enfin les deux tables de la Loi transmises par Moïse : celles-ci rappellent aux hommes les normes du respect de la vie et de la dignité humaine, les lois de l’amour. De part et d’autre, participant à la Gloire du Ciel, les âmes des petits enfants, sous forme de petits anges ailés, soutiennent l’arc, tandis que les âmes du Purgatoire, en aubes blanches, louent le Seigneur et brûlent du désir d’union totale à l’Amour trinitaire. 

Le Corps et le Sang du Christ : l’image du Monastère invisible serait incomplète sans la représentation du Corps et du Sang du Christ, auxquels sont associées chaque jour les souffrances humaines au cours de la messe : l’élévation du calice a été placée au-dessous du pilier gauche pour redire, avec l’Église, que les petits enfants morts sans baptême en cette vie, sont baptisés dans le sang du Christ. L’offrande de l’hostie est placée à droite pour montrer que les souffrants de la terre sont assimilés au Corps souffrant du Christ