La Présence réelle et la Communion Réparatrice
Miracle Eucharistique de ETTI SUISSE, 1447
L e document le plus important qui décrit le miracle est le « Protocolle giudiziaire » constitué le 16 juillet 1447 par Hermann Relique du Miracle La Particule fut découverte von Rüsseg, Seigneur de Büron, dans lequel on peut lire : « Mercredi 23 Mai 1447, le Saint Sacrement fut volé dans l’église paroissiale de Ettiswil. Peu de temps après il fut retrouvé par une jeune gardienne de porcs, Marguerite Schulmeister, non loin de l’église, près d’une haie, jeté par terre au milieu des orties ; on eut dit une splendide fleur ». Après de minutieuses recherches la police arrêta la jeune Anna Vögtli de Bischoffingen, qui spontanément avoua le méfait. « Après avoir enfilé ma main à travers l’étroite grille en fer, je pris la Grande Hostie, mais aussitôt le Saint Sacrement devint si lourd que je fus incapable de le porter. Ne pouvant plus bouger, je me défis de l’Hostie et la jetai près d’une haie dans les orties. par Marguerite Schulmeister, gardienne d’un élevage de porcs. Elle raconta qu’une fois arrivée avec les porcs dans les parages du lieu où avait été fêté le Saint Sacrement, ses animaux ne voulaient plus avancer. Elle demanda alors de l’aide à deux hommes qui passaient à cheval. Ils virent dans l’herbe l’Hostie volée, divisée en sept parties. Six d’entre elles formaient une fleur semblable à une rose et une grande lumière les entouraient : Le curé aussitôt informé se rendit sur les lieux pour prendre l’Hostie et la rapporter à l’église, suivi de ses paroissiens. Il recueillit les six parties, mais quand il voulut prendre celle du milieu, celle-ci s’enfonça dans la terre à la vue de tous. Cette disparition fut inter pretée comme un signe et on décida de construire une chapelle à l’endroit où la partie de l’Hostie Partie de l’autel où sont représentées les scènes du Miracle avait disparu. Les six parties furent conservées dans l’église de Ettiswil et devinrent l’objet d’une grande vénération des habitants du village et des étrangers. Dieu accomplit de nombreuses guérisons. La chapelle et l’autel furent consacrés le 28 décembre 1448, une année et demie après ces évènements.
Le Miracle Eucharistique de gUADELOUPE ESPAGNE, 1420
Aujourd’hui encore, l’on peut admirer dans le Sanctuaire de Guadeloupe, région de Tolède, les précieuses Reliques du corporal et de la pale ensanglantée (la pale est le petit carré en lin, amidonné, qui sert à couvrir le calice et la patène) qui avaient servi pendant la Messe miraculeuse du vénérable Don Pedro Cabanuelas. On l’avait toujours remarqué pour sa profonde dévotion à l’Eucharistie. Il passait des heures en adoration devant le Saint Sacrement, de jour comme de nuit. Malgré cela le Seigneur permit que la foi du Père Cabanuelas au sujet de la réalité de la transsubstantiation soit mise à dure épreuve. En autômne de l’année 1420 pendant la Messe, après avoir dit les paroles de la Consécration, Don Pedro vit descendre un nuage épais qui se posa sur l’autel. On ne voyait plus rien. Alors le prêtre supplia le Seigneur de dissiper ses doutes. Lentement le nuage s’éclaircit et la vision apparut: l’Hostie était soulevée au-dessus du Calice et d’elle descendaient de grandes gouttes de Sang qui remplirent le calice et le firent déborder en se reversant sur le corporal et la pale. Au même moment le prêtre entendit une voix qui disait : «Termine la Sainte Messe et ne dis à personne ce que tu as vu». Par la suite le Miracle fut divulgué par les frères mêmes de Don Pedro et la nouvelle se répandit dans toute l’Espagne au point d’arriver au Roi de Castille Don Juan II et à la Reine Marie d’Aragon. Ils eurent une telle dévotion pour le Miracle qu’ils demadèrent d’être enterrés près du corps du Vénérable Père Pedro Cabanuelas
Le Miracle Eucharistique de ALCOY ESPAGNE, 1568
Le 29 janvier 1568, un habitant d’Alcoy qui s’appelait Juan Prats, d’origine française, en quête d’argent, entra en cachette dans l’église paroissiale et vola de nombreux objets sacrés parmi lesquels il y avait aussi un coffret en argent contenant trois Hosties consacrées. Juan Prats avala tout de suite les trois Particules et cacha le coffret sous des bûches dans son étable. Le lendemain, le curé de l’église, le Père Antonio, s’aperçut du vol sacrilège. Bouleversé, il sonna aussitôt les cloches pour avertir le peuple de ce qui s’était passé et bien vite tous les habitants d’Alcoy se rassemblèrent en prière devant l’église. Les recherches commencèrent de suite, mais en vain. Près de la maison de Juan Prats vivait alors une femme pieuse, Maria Miralles, qui possédait une statue de l’Enfant Jésus. Elle était profondément troublée par une telle profanation et commença à prier intensément devant la statue de Jésus en le suppliant de faire retrouver les Hosties consacrées aux habitants d’Alcoy. Quelques heures après le début de sa fervente prière, Maria vit bouger la petite main de l’Enfant Jésus qui indiquait la maison de son voisin, Juan Prats. La femme, pleine de soupçons, avertit aussitôt du fait les autorités civiles. En même temps le curé, mû par une force mystérieuse, se rendit dans le jardin de Juan Prats et entra dans l’étable. Juan Prats ne comprenait pas comment les Hosties qu’il avait avalées étaient de nouveau présentes dans le coffret. Il se repentit profondément et confessa le méfait. Les documents concernant le Prodige et la statue de l’Enfant Jésus sont conservés encore aujourd’hui dans le monastère du Saint-Sépulcre d’Alcoy
Le Miracle Eucharistique de LUDBREG CROATIE, 1411
En 1411, à Ludberg, dans la chapelle du château des comtes Batthyany, un prêtre célébra la Messe. Pendant la consécration du vin, le prêtre douta de la vérité de la transsubstantiation et le vin dans le calice se transforma en sang. Le prêtre ne sachant que faire décida de murer cette Relique derrière le maître-autel. L’ouvrier qui éxécuta le travail fut obligé de garder le silence. Le prêtre aussi respecta le secret qu’il révéla seulement en mourant. Après la confession du Père, la nouvelle se répandit rapidement et les gens commencèrent à venir en pèlerinage à Ludbreg. Par la suite le Saint Siège fit amener à Rome la Relique du Miracle où elle resta pendant plusieurs années. Les habitants de Ludbreg et de ses alentours continuèrent de faire des pèlerinages dans la chapelle du château. Au début de l’an 1500, pendant le pontificat du Pape Jules II, on convoqua à Ludbreg une commission d’enquête concernant les évènements liés au Miracle Eucharistique. De nombreuses personnes témoignèrent avoir eu des guérisons prodigieuses pendant la prière en présence de la Relique. Le 14 avril 1513, Pape Léon X publia une Bulle par laquelle il consentait à ce que la sainte Relique fut vénérée, l’ayant souvent portée lui-même en procession dans les rues de Rome. La Relique fut par la suite rendue à la Croatie. Pendant le XVIII ème siècle, la Croatie du Nord fut ravagée par la peste. Le peuple s’adressa à Dieu pour appeler au secours et de même fit le Parlement croate qui pendant la session qui se tint dans la ville de Varazdin fit le vœu d’élever une chapelle à Ludbreg en l’honneur du Miracle, si la peste avait cessé. La peste fut conjurée, mais le vœu promis ne fut accompli qu’en 1994 avec la restauration de la démocratie en Croatie. En 2005, dans la chapelle votive, le peintre Marijan Jakubin a peint une grande fresque de la Cène où paraissent les Saints et les Bienheureux Croates. À la place de Saint Jean Apôtre on voit le Bienheureux Ivan Merz qui pendant le Synode des Évêques sur l’Eucharistie qui a eu lieu à Rome en 2005, a été rangé parmi les 18 Saints eucharistiques les plus importants de l’histoire de l’Église. Dans la peinture le Christ a dans ses mains l’ostensoir qui contient la relique du Miracle Eucharistique.
Le Miracle Eucharistique de Augsburg,
En 1194, une dame d’Augsburg, particulière ment dévouée au Saint Sacrement, sans que personne ne la voie, mit l’Hostie dans un mouchoir, l’emmena à la maison et la déposa dans une armoire enveloppée dans un emballage en cire. En ce temps-là, il était très difficile de trouver des tabernacles dans les églises pour pouvoir pratiquer l’adoration eucharistique. Ce n’est qu’en 1264, avec l’introduction de la Fête-Dieu, que se répandit cette dévotion. Cinq ans s’écoulèrent et le 11 mai 1199, la femme tourmentée de remords, se confessa au supérieur du couvent Sainte-Croix, le Père Berthold, qui se fit remettrel’Hostie. Le prêtre ouvrit l’enveloppe de cire de la Particule et vit que celle-ci s’était transformée en chair saignante. L’Hostie se présentait «divisée en deux parties unies l’une à l’autre par des filaments de chair saignante». Le Père Berthold se rendit aus sitôt chez l’Évêque de la ville, Udalskalk: ce dernier ordonna que l’Hostie prodigieuse soit «transférée, accompagnée du clergé et du peu ple, dans la cathédrale et exposée dans un osten soir en cristal pour l’adoration publique». Le Miracle continua:l’Hostie commença à grossir et à gonfler et ce phénomène dura du jour de Pâques à la fête de Saint Jean Baptiste, aux yeux de tous. Par la suite, l’Évêque Udalskalk fit ramener l’Hostie au couvent Sainte-Croix et établit que «en souvenir d’un fait aussi mémorable et extraordinaire», chaque année on fêterait cet anniversaire spécial en l’honneur de la Sainte Relique. En 1200, le comte de Rechber fit cadeau aux Pères Augustiniens d’un écrin d’argent rectangulaire, pourvu d’une ouverture antérieure
Le miracle Eucharistique de BOIS-SEIGNEUR-ISAAC BELGIQUE, 1405
A partir du mardi précédant la Pentecôte de l’an 1405, le seigneur du lieu, Jean de Huldenberg, eut l’apparition de Jésus couvert de plaies, pendant trois nuits de suite. Seulement à la troisième apparition Il lui parla : « Va à la Chapelle d’Isaac ; tu me trouveras là-bas ». Au même moment, le curé, Pierre Ost, lui aussi, entendit une voix qui lui ordonnait d’aller dire la Messe de la Sainte Croix dans la Chapelle d’Isaac. Le lendemain, il réunit tous les fidèles pour assister à la Messe dans la Chapelle d’Isaac. Parmi eux se trouvait aussi Jean de Huldenberg. Le prêtre commenca à célébrer la Messe et quand il ouvrit le Corporal, il vit qu’au milieu de ce dernier était resté un morceau de la grande Hostie consacrée pendant la Messe du mardi précédent. Il voulut l’avaler, mais il vit qu’elle ne se détachait pas du Corporal et qu’elle commençait à saigner. Le prêtre pâlit et Jean, qui avait tout remarqué, le rassura en disant : « N’ayez pas peur, ce Prodige vient de Dieu » et il lui raconta aussi ses visions. Pendant quatre jours, jusqu’au mardi de Pentecôte, le sang continua de couler, en arrivant à une épaisseur d’un doigt, sur trois de largeur. Puis, ayant taché presque tout le Corporal, il se coagula et sécha. Beaucoup de gens virent et attestèrent le Miracle. L’Évêque de Cambrai, Pierre d’Ailly, ayant été informé de l’événement, voulut examiner le Corporal taché de Sang qu’il garda chez lui pendant presque deux ans. Toute tentative d’enlever la tache de sang fut vaine. L’Évêque ouvrit alors une enquête où on rassembla tous les témoignages des prodiges faits par le Très Précieux Sang de la Relique. Le 16 Juin 1410, l’Évêque Pierre d’Ailly accorda 40 jours d’indulgence à ceux qui visiteraient la Chapelle de B.S.I et le 3 mai 1413, il déclara que le Corporal pouvait être vénéré comme Sainte Relique et organisa une procession solennelle en l’honneur du Prodige avec l’exposition publique du Saint Sacrement. Encore aujourd’hui, chaque année, le dimanche qui suit la Nativité de Marie, les habitants de Bois Seigneur Isaac se réunissent en prière pour fêter la mémoire du Prodige Eucharistique. A
Le Miracle Eucharistique de Blanot France 1
Au XIVème siècle Blanot était un petit village du centre de la France faisant partie du diocèse d’Autun. L’Évêque de cette ville, Pierre Bertrand, fit faire une enquête canonique par son officiel de curie, Jean Jarossier, la même année pendant laquelle eut lieu le Miracle. Pour cette raison aujourd’hui on dispose d’un rapport détaillé des faits. « Le jour de Pâques 1331 à la première heure, Père Hugues de la Baume, vicaire de Blanot, célébra la première Messe. En donnant la Communion à Jacquette, veuve de Regnaut d’Effour, une parcelle de l’Hostie consacrée tomba sur la nappe soutenue par les deux prud’hommes dont un s’appelait Thomas Caillot. Dame Jacquette ne s’aperçut de rien, mais Thomas qui soutenait la nappe vit de son côté la petite partie qui était tombée. Il avertit le prêtre qui était en train de déposer le ciboire sur l’autel. “Révérend Père, veuillez vous tourner vers nous car le Corps de Notre Seigneur est tombé sur la nappe de Communion de la bouche de cette dame.” Le célébrant alla vite ramasser la parcelle de l’Hostie, mais soudainement la fraction qui mesurait à peu près un cinquième de l’Hostie, disparut et à sa place apparut une goutte de sang. En voyant cela, le Vicaire porta tout de suite la nappe à la Sacristie et se mit à laver avec de l’eau la partie ou apparaissait le sang. Il la lava et la frotta plusieurs fois, mais la tache devenait toujours plus rouge et plus large. Il demanda un couteau à Thomas Caillot qui coupa aussitôt sur l’autel la partie de la nappe tachée Après l’avoir montrée aux gens, il la déposa dans un Reliquaire, puis très ému, il s’exclama : “Bonnes gens, ici il y a le Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus Christ. J’ai cherché par tous les moyens à le laver et à l’essorer, mais je n’ai pas réussi à le séparer de cette nappe”. » Chaque année, le jour de la Fête-Dieu dans la petite ville de Blanot on rend un honneur particulier à la Relique du Miracle.
Le Miracle Eucharistique de Caravaca de la Cruz
ESPAGNE 1231
Parmi les nombreux documents qui racontent le Miracle, le plus important est le témoignage fourni par le franciscain historiographe du roi San Ferdinando, le Père Gilles de Zamora. Nous savons avec certitude qu’un prêtre chrétien, Don Gines Perez Chirinos de Cuenca, s’était rendu chez les Maures du royaume de Murcia avec l’intention de prêcher l’Evangile. Ce prêtre fut aussitôt capturé et conduit auprès du roi maure Zeyt-Abuzeyt qui l’interrogea sur certains aspects de la religion chrétienne. Le roi voulut approfondir spécialement ce que signifiait la Messe. Le prêtre expliqua longuement l’importance de la Messe et le roi, fasciné par les paroles du Père, lui ordonna aussitôt d’en célébrer une. Comme le prêtre n’avait pas le nécessaire pour dire la Messe, le roi maure envoya ses hommes le chercher au village voisin de Cuenca. Toutefois, la Croix qui doit toujours être présente sur l’autel lors de la Messe avait été oubliée. Le prêtre commença à dire la Messe, mais à un certain moment il s’aperçut de l’absence de la Croix et s’arrêta, troublé. Le roi lui demanda la raison de son trouble et le prêtre lui répondit qu’il manquait la Croix. Mais le roi dit aussitôt : « N’est-ce pas celle-là ? » En effet, au même moment deux anges déposaient sur l’autel une Croix. Le prêtre, ému, remercia le Seigneur et continua avec joie de célébrer la Messe. Le Miracle continua : au moment de la consécration, le roi contempla à la place de l’Hostie un très bel enfant qui le regardait avec douceur. Après avoir assisté à cet événement miraculeux, le roi et sa famille se convertirent au christianisme et furent baptisés. Zeyt-Abu-Zeyt pris le nom de Vicente et sa femme Elena. Depuis lors, le 3 mai 1231, le village s’appelle Caravaca de la Cruz. Récemment le Saint Siège a accordé à Caravaca de la Cruz l’année jubilaire, ce qui rend cette ville la cinquième au monde, après Santiago de Compostela, Santo Toribio de Liebana, Rome et Jérusalem, à pouvoir célébrer le Jubilé Perpetuel (une Année Sainte tous les sept ans in perpetuum) dans le Sanctuaire où est conservée la vraie Croix. P
Le miracle eucharistique de LUDBREG CROATIE, 1411
En 1411, à Ludberg, dans la chapelle du château des comtes Batthyany, un prêtre célébra la Messe. Pendant la consécration du vin, le prêtre douta de la vérité de la transsubstantiation et le vin dans le calice se transforma en sang. Le prêtre ne sachant que faire décida de murer cette Relique derrière le maître-autel. L’ouvrier qui éxécuta le travail fut obligé de garder le silence. Le prêtre aussi respecta le secret qu’il révéla seulement en mourant. Après la confession du Père, la nouvelle se répandit rapidement et les gens commencèrent à venir en pèlerinage à Ludbreg. Par la suite le Saint Siège fit amener à Rome la Relique du Miracle où elle resta pendant plusieurs années. Les habitants de Ludbreg et de ses alentours continuèrent de faire des pèlerinages dans la chapelle du château. Au début de l’an 1500, pendant le pontificat du Pape Jules II, on convoqua à Ludbreg une commission d’enquête concernant les évènements liés au Miracle Eucharistique. De nombreuses personnes témoignèrent avoir eu des guérisons prodigieuses pendant la prière en présence de la Relique. Le 14 avril 1513, Pape Léon X publia une Bulle par laquelle il consentait à ce que la sainte Relique fut vénérée, l’ayant souvent portée lui-même en procession dans les rues de Rome. La Relique fut par la suite rendue à la Croatie. Pendant le XVIII ème siècle, la Croatie du Nord fut ravagée par la peste. Le peuple s’adressa à Dieu pour appeler au secours et de même fit le Parlement croate qui pendant la session qui se tint dans la ville de Varazdin fit le vœu d’élever une chapelle à Ludbreg en l’honneur du Miracle, si la peste avait cessé. La peste fut conjurée, mais le vœu promis ne fut accompli qu’en 1994 avec la restauration de la démocratie en Croatie. En 2005, dans la chapelle votive, le peintre Marijan Jakubin a peint une grande fresque de la Cène où paraissent les Saints et les Bienheureux Croates. À la place de Saint Jean Apôtre on voit le Bienheureux Ivan Merz qui pendant le Synode des Évêques sur l’Eucharistie qui a eu lieu à Rome en 2005, a été rangé parmi les 18 Saints eucharistiques les plus importants de l’histoire de l’Église. Dans la peinture le Christ a dans ses mains l’ostensoir qui contient la relique du Miracle Eucharistique.
Le miracle eucharistique de MIDDELBURG-LOUVAIN BELGIQUE, 1374
Il existe une abondante documentation concernant ce Miracle Eucharistique. Dans la monographie Le Sacrement du Miracle de Louvain, écrite en 1905 par l’historien Jos Wils, professeur à l’Université Catholique de Louvain, sont reportés presque tous les documents et les témoignages de ce temps. À Middelburg vivait une noble dame connue de tous pour sa grande foi et sa dévotion. Cette dame était aussi très attentive à la formation spirituelle de sa famille et de ses domestiques. Pendant le Carême de 1374, comme chaque année, on commença chez elle à faire pénitence pour préparer la fête de Pâques. Depuis quelques jours, un nouveau domestique, Jean, avait été engagé ; celui- ci ne se confessait plus depuis de nombreuses années, tout en menant une vie très dissolue. La dame invita tous les domestiques à aller à la Messe. Jean n’osa pas s’opposer à ce conseil pour ne pas la décevoir. Il assista à toute la célébration eucharistique et, quand son tour arriva à la communion, il s’approcha de l’autel très superficiellement. Dès qu’il reçut l’Hostie sur sa langue, celle-ci se transforma en une chair sanglante. Jean sortit tout de suite de la bouche la Particule d’où coula du Sang sur le linge qui recouvrait la balustrade devant l’autel. Le prêtre comprit tout de suite ce qui se passait et, très ému, posa avec soin l’Hostie miraculeuse sur un plateau dans le tabernacle. Jean, repenti, confessa son péché devant tout le monde. Depuis ce jour, il mena une vie exemplaire et conserva jusqu’à la fin une grande dévotion pour le Saint Sacrement. Toutes les autorités ecclésiastiques furent mises au courant de ce prodige et l’ Archevêque, après une enquête minutieuse, en autorisa le culte.
Le miracle eucharistique d'Alcoy Espagne 1568
Le 29 janvier 1568, un habitant d’Alcoy qui s’appelait Juan Prats, d’origine française, en quête d’argent, entra en cachette dans l’église paroissiale et vola de nombreux objets sacrés parmi lesquels il y avait aussi un coffret en argent contenant trois Hosties consacrées. Juan Prats avala tout de suite les trois Particules et cacha le coffret sous des bûches dans son étable. Le lendemain, le curé de l’église, le Père Antonio, s’aperçut du vol sacrilège. Bouleversé, il sonna aussitôt les cloches pour avertir le peuple de ce qui s’était passé et bien vite tous les habitants d’Alcoy se rassemblèrent en prière devant l’église. Les recherches commencèrent de suite, mais en vain. Près de la maison de Juan Prats vivait alors une femme pieuse, Maria Miralles, qui possédait une statue de l’Enfant Jésus. Elle était profondément troublée par une telle profanation et commença à prier intensément devant la statue de Jésus en le suppliant de faire retrouver les Hosties consacrées aux habitants d’Alcoy. Quelques heures après le début de sa fervente prière, Maria vit bouger la petite main de l’Enfant Jésus qui indiquait la maison de son voisin, Juan Prats. La femme, pleine de soupçons, avertit aussitôt du fait les autorités civiles. En même temps le curé, mû par une force mystérieuse, se rendit dans le jardin de Juan Prats et entra dans l’étable. Juan Prats ne comprenait pas comment les Hosties qu’il avait avalées étaient de nouveau présentes dans le coffret. Il se repentit profondément et confessa le méfait. Les documents concernant le Prodige et la statue de l’Enfant Jésus sont conservés encore aujourd’hui dans le monastère du Saint-Sépulcre d’Alcoy
Le miracle eucharistique de SCETE EGYPTE, III-VÈME SIÈCLE
Dans les archives des pères du Désert on trouve la description d’un très ancien Miracle Eucharistique. C’est le Père Daniel le Faranite qui raconte: Notre Père Arsenio nous parlait d’un moine de Scete, très laborieux mais faible dans sa foi. Par ignorance il se trompait et il disait: Le pain que nous mangeons n’est pas réellement le Corps du Christ, mais un symbole. Deux Pères agés entendirent cette affirmation, mais sachant qu’elle venait d’un homme pieux et bon ils ne lui en firent pas une faute. Ils allèrent chez lui et lui dirent: Père, nous avons entendu dire que quelq’un soutenait une thèse contraire à la Foi: le pain que nous recevons ne serait pas réellement le Corps du Christ, mais un symbole ». Le Père âgé retorqua: C’est moi qui le dit!. Ils commencèrent alors à l’exhorter: Tu ne dois pas croire à cela, mais à ce que l’Église catholique a transmis. Nous croyons que ce pain est le Corps du Christ et que ce Calice est le sang, réellement et non pas comme un symbole… Le Père agé répondit ainsi: Si il n’arrive pas un fait pour me convaincre, je ne serai pas persuadé. Les deux pères lui dirent: Cette semaine nous prierons Dieu sur ce mystère et nous croyons que Dieu nous le révèlera. À la fin de la semaine, le dimanche, ils allèrent à l’église en se tenant à l’écart, le plus âgé était au milieu des deux frères, sur une marche. Leurs yeux s’ouvrirent : quand le pain fut posé sur l’autel en sacrifice, seulement eux trois virent à sa place un enfant et quand le prêtre rompit le pain, un Ange du Seigneur descendit du Ciel tenant une épée avec laquelle il immola l’enfant et versa le sang dans le calice. Quand le prêtre rompit le pain en petits morceaux, aussi l’ange coupa de l’enfant de petits morceaux et quand ils s’approchèrent pour recevoir les dons sacrés, le vieux Père reçut de la chair saignante. À cette vue il fut terrorisé et cria : « Je crois Seigneur que ton pain est le Corps et que le calice est ton Sang ! ». Aussitôt la chair qu’il avait dans sa main prit les apparences du pain, selon le mystère, et il communia en remerciant Dieu.
Le miracle eucharistique de SAINTE MARIE EGIZIACA ÉGYPTE, VIÈME SIÈCLE
Nous savons qu’à l’âge de 12 ans, Marie Egiziaca quitta ses parents pour aller à Alexandrie. Elle y conduisit pendant 17 ans une vie très dissolue. Elle vit un jour un navire avec un équipage étrange. Elle leur demanda qui ils étaient et où ils allaient. Ils lui dirent qu’ils étaient des pèlerins dirigés à Jérusalem pour la fête de l’exaltation de la Sainte Croix. Elle décida de monter à bord ; arrivée à destination elle alla vers l’église, mais arrivée sur le seuil elle fut retenue par une force mystérieuse. Effrayée, elle leva les yeux vers une image de la Sainte Vierge et fut prise d’un grand repentir pour la vie coupable qu’elle avait mené jusque là. Elle put alors entrer dans l’église et adorer le bois sacré de la Croix. Mais elle ne resta pas longtemps. La Sainte Vierge lui avait dit : « Si tu traverses le Jourdain tu seras en paix ». Et le lendemain, confessée et communiée, Marie Egiziaca traversa le fleuve au-delà duquel s’étendait le désert d’Arabie. Depuis lors elle vécut 47 ans dans le désert toujours seule, sans rencontrer ni hommes, ni animaux. Sa chair s’était desséchée, ses cheveux longs et tout blancs, mais selon la promesse de la Sainte Vierge elle avait trouvé dans ce désert inhospitalier la paix de son âme. Un jour elle rencontra le moine Zozimo à qui elle demanda de revenir un an après pour lui apporter les Sacrements. Comme promis, un an plus tard il arriva sur la rive du Jourdain. Comme la femme n’arrivait pas, Zozimo avec grande douleur leva les yeux au Ciel et pria : « Seigneur, mon Dieu, roi et créateur de toute chose, ne me prive pas mon désir de revoir encore ta très sainte servante ». Puis il se dit lui-même : « Que vais-je faire si elle vient, il n’y a pas d’embarcations pour traverser ! Hélas, je serai frustré dans mon désir ». Tandis qu’il pensait cela, Marie apparut sur l’autre rive. Zozimo la voyant se réjouit beaucoup et loua Dieu. Il vit la femme faire le signe de croix sur l’eau du fleuve et marcher dessus comme sur la terre ferme. Après 12 mois, Zozimo retourna dans le désert mais cette fois il ne trouva que le cadavre desséché de la Sainte pénitente. Un lion l’aida avec ses pattes à creuser la fosse pour enterrer la dépouille.
Le miracle Eucharistique de TUMACO,Colombie 1906.
Le 31 janvier 1906, à dix heures du matin, dans le toute petite île de Tumaco, on sentit la terre trembler fortement pendant environ dix minutes. Tous les habitants du village se rassemblèrent devant l’église, suppliant le curé, le Père Gerardo Larrondo, et le Père Julian, d’organiser immédiatement une procession avec le Saint Sacrement. La mer devenait de plus en plus agitée et avait déjà couvert une partie du littoral. Une énorme montagne d’eau s’était formée et allait devenir très vite une immense vague. Le Père Gerardo, affolé, avala toutes les Hosties consacrées du ciboire, ne gardant que la grande Hostie. S’adressant ensuite à la population, il s'exclama: «Allons tous à la plage, mes enfants, et que Dieu ait pitié de nous!» Comme rassurés par la présence de Jésus Eucharistie, ils marchèrent tous en pleurant et en acclamant Dieu. Arrivé à la plage, le Père Larrondo descendit courageusement avec l’ostensoir jusqu’où se brisent les vagues et le cœur plein de foi il éleva d’une main ferme l’Hostie consacrée devant tout le monde et traça en l’air un signe de croix. La vague avança encore un peu, mais avant que le Père Larrondo et le Père Julian ne puissent se rendre compte de ce qui arrivait, la population, émue et abasourdie, cria: «Miracle! Miracle!» L’immense vague qui menaçait de détruire le village de Tumaco s’arrêta soudainement comme bloquée par une force invisible plus grande que celle de la nature pendant que la mer revenait à son état normal. Les habitants de Tumaco furent pris d’une très grande euphorie et joie pour avoir été sauvés par Jésus Sacrement et tous Le remercièrent avec ferveur. On parla beaucoup du Miracle de Tumaco dans le monde entier, si bien que le Père Larrondo reçut également d’Europe de nombreuses lettres Lui demandant des prières.
Le miracle Eucharistique de Louvain
Il existe une abondante documentation concernant ce Miracle Eucharistique. Dans la monographie Le Sacrement du Miracle de Louvain, écrite en 1905 par l’historien Jos Wils, professeur à l’Université Catholique de Louvain, sont reportés presque tous les documents et les témoignages de ce temps. À Middelburg vivait une noble dame connue de tous pour sa grande foi et sa dévotion. Cette dame était aussi très attentive à la formation spirituelle de sa famille et de ses domestiques. Pendant le Carême de 1374, comme chaque année, on commença chez elle à faire pénitence pour préparer la fête de Pâques. Depuis quelques jours, un nouveau domestique, Jean, avait été engagé; celui- ci ne se confessait plus depuis de nombreuses années, tout en menant une vie très dissolue. La dame invita tous les domestiques à aller à la Messe. Jean n’osa pas s’opposer à ce conseil pour ne pas la décevoir. Il assista à toute la célébration eucharistique et, quand son tour arriva à la communion, il s’approcha de l’autel très superficiellement. Dès qu’il reçut l’Hostie sur sa langue, celle-ci se transforma en une chair sanglante. Jean sortit tout de suite de la bouche la Particule d’où coula du Sang sur le linge qui recouvrait la balustrade devant l’autel. Le prêtre comprit tout de suite ce qui se passait et, très ému, posa avec soin l’Hostie miraculeuse sur un plateau dans le tabernacle. Jean, repenti, confessa son péché devant tout le monde. Depuis ce jour, il mena une vie exemplaire et conserva jusqu’à la fin une grande dévotion pour le Saint Sacrement. Toutes les autorités ecclésiastiques furent mises au courant de ce prodige et l’ Archevêque, après une enquête minutieuse, en autorisa le culte.
Le miracle Eucharistique de Bruxelles 1370
Les cinq vitraux qui ornent le bas-côté de la Cathédrale évoquent les différentes époques de 1436 à 1870. Les rois de Belgique, Léopold Ier et Léopold II ont offert les deux premiers vitraux de la partie basse. Les autres ont été donnés par les familles nobles du pays. Les dix premiers vitraux, huit dans le bas-côté droit, près du Chœur, et deux dans le bas-côté gauche, représentent l’histoire du Prodige tel qu’elle était transmise à Bruxelles à partir de la moitié du XVème siècle. Le document ancien raconte: En automne 1369, un riche commerçant d’Enghien, contraire à la religion catholique, fit voler des Hosties consacrées. Pour le vol, il se servit de l’aide d’un jeune homme de Louvain (vitraux 1-3); mais le commerçant fut assassiné mystérieusement quelque jours après. Sa veuve alors, pensant à une punition du Ciel, se débarrassa tout de suite des Particules qu’elle donna à des amis du mari, eux-aussi contraires à la religion. Ceux-ci le Vendredi Saint de l’année 1370, firent une cérémonie privée, au cours de laquelle ils coupèrent les Hosties avec des couteaux en signe de mépris (vitraux 1-5): de ces Hosties sortit du Sang (vitraux 4-5). Cet événement provoqua un grand désarroi dans l’esprit des profanateurs qui se débarassèrent à leur tour des Hosties et les donnèrent, sous paiement, à un riche commerçant catholique. L’homme raconta toute l’histoire au curé de l’église Notre Dame de la Chapelle à Bruxelles. Le curé prit les Hosties (vitraux 6-7) et les profanateurs furent condamnés à mort par le Duc de Brabant (vitrail 10). Ensuite les Saintes Particules furent transférées avec une procession solennelle dans la Cathédrale de Sainte Gudule (vitrail 10). Le Sacrement du Miracle eut un rôle très important dans l’histoire de la ville et fut considéré un symbole national.
Le miracle Eucharistique de BOIS-SEIGNEUR-ISAAC BELGIQUE, 1405
A partir du mardi précédant la Pentecôte de l’an 1405, le seigneur du lieu, Jean de Huldenberg, eut l’apparition de Jésus couvert de plaies, pendant trois nuits de suite. Seulement à la troisième apparition Il lui parla: «Va à la Chapelle d’Isaac; tu me trouveras là-bas». Au même moment, le curé, Pierre Ost, lui aussi, entendit une voix qui lui ordonnait d’aller dire la Messe de la Sainte Croix dans la Chapelle d’Isaac. Le lendemain, il réunit tous les fidèles pour assister à la Messe dans la Chapelle d’Isaac. Parmi eux se trouvait aussi Jean de Huldenberg. Le prêtre commenca à célébrer la Messe et quand il ouvrit le Corporal, il vit qu’au milieu de ce dernier était resté un morceau de la grande Hostie consacrée pendant la Messe du mardi précédent. Il voulut l’avaler, mais il vit qu’elle ne se détachait pas du Corporal et qu’elle commençait à saigner. Le prêtre pâlit et Jean, qui avait tout remarqué, le rassura en disant: «N’ayez pas peur, ce Prodige vient de Dieu» et il lui raconta aussi ses visions. Pendant quatre jours, jusqu’au mardi de Pentecôte, le sang continua de couler, en arrivant à une épaisseur d’un doigt, sur trois de largeur. Puis, ayant taché presque tout le Corporal, il se coagula et sécha. Beaucoup de gens virent et attestèrent le Miracle. L’Évêque de Cambrai, Pierre d’Ailly, ayant été informé de l’événement, voulut examiner le Corporal taché de Sang qu’il garda chez lui pendant presque deux ans. Toute tentative d’enlever la tache de sang fut vaine. L’Évêque ouvrit alors une enquête où on rassembla tous les témoignages des prodiges faits par le Très Précieux Sang de la Relique. Le 16 Juin 1410, l’Évêque Pierre d’Ailly accorda 40 jours d’indulgence à ceux qui visiteraient la Chapelle de B.S.I et le 3 mai 1413, il déclara que le Corporal pouvait être vénéré comme Sainte Relique et organisa une procession solennelle en l’honneur du Prodige avec l’exposition publique du Saint Sacrement. Encore aujourd’hui, chaque année, le dimanche qui suit la Nativité de Marie, les habitants de Bois Seigneur Isaac se réunissent en prière pour fêter la mémoire du Prodige Eucharistique.
Le petit village de San Georgenberg-Fiecht, dans la vallée de l’Inn, est célèbre pour un Miracle Eucharistique qui eut lieu en 1310. Pendant la Messe, le prêtre fut pris d’un doute sur la présence réelle de Jésus dans les espèces consacrées et aussitôt après la consécration le vin se changea en Sang et commença à bouillir et à déborder du calice. En 1480, 170 ans après, le Saint Sang était encore «frais comme s’il venait de sortir d’une blessure», écrivait un journaliste de l’époque et aujourd’hui encore il se maintient intact, contenu dans le reliquaire du Monastère de San Georgenberg.
Près de l’autel latéral de l’église du Monastère se trouve une planche documentant le fait: «En l’an 1310 sous l’abbé Rupert, un prêtre célébrait la Messe dans cette église dédiée au Saint Martyr Georges et au Saint Apôtre Jacques. Après avoir consacré le vin, il fut pris de doute sur la réelle présence du Sang du Christ dans l’espèce du vin. Aussitôt le vin se changea en sang rouge qui commença à bouillir dans le calice et à déborder. L’abbé et ses moines qui se trouvaient dans le chœur et les nombreux pèlerins présents s’approchèrent de l’autel et constatèrent ce qui s’était passé. Le prêtre, plein de crainte, n’arrivant pas à boire tout le Saint Sang, mit le reste dans un récipient à côté du linge avec lequel on essuyait le calice, dans le tabernacle du Maître-autel. Dès que la nouvelle de cet événemernt miraculeux se répandit, les pèlerins commencèrent à affluer toujours plus nombreux pour adorer le Saint Sang. Leur nombre était si grand, qu’en 1472 l’Évêque Georg von Brixen envoya à Georgenberg l’abbé de Wilten, Johannes Lösch, ainsi que les curés Sigmund Thaur et Kaspar de Absam pour mieux analyser le phénomène. À la suite de cette enquête, on recommanda l’adoration du Saint Sang et le Prodige fut déclaré authentique. Parmi les fidèles, on vit d’importants représentants de l’Église, tel que l’Évêque de Trieste, Jean, l’Évêque de Brixen, Georges, l’Archevêque de Cologne et le Duc de Bavière, Rupert, l’Évêque de Chiemsee, Frédéric et beaucoup d’autres. Une deuxième planche documentaire raconte comment la Relique du Saint Sang aida à garder la foi catholique pendant le schisme protestant: «Quand les dogmes de Luther se répandirent dans le Tyrol, vers l’année 1593, les moines de San Georgenberg furent priés de prêcher le crédo partout. L’Abbé Michael Geisser prêchait avec grand succès devant la foule dans l’église paroissiale de Schwaz et n’hésitait pas à raconter le Saint Miracle du Sang, comme preuve de la présence réelle de Jésus-Christ dans le Saint Sacrement de l’autel. Il contestait de façon si évidente que les adversaires furent obligés d’abandonner la partie. Cette victoire complète sur le faux crédo était considérée par les croyants comme une grâce spéciale que le Seigneur accordait à ses fidèles, adorateurs du Saint Sang.
Le miracle Eucharistique d'AUGSBURG ALLEMAGNE, 1194
En 1194, une dame d’Augsburg, particulièrement dévouée au Saint Sacrement, sans que personne ne la voie, mit l’Hostie dans un mouchoir, l’emmena à la maison et la déposa dans une armoire enveloppée dans un emballage en cire. En ce temps-là, il était très difficile de trouver des tabernacles dans les églises pour pouvoir pratiquer l’adoration eucharistique. Ce n’est qu’en 1264, avec l’introduction de la Fête-Dieu, que se répandit cette dévotion. Cinq ans s’écoulèrent et le 11 mai 1199, la femme tourmentée de remords, se confessa au supérieur du couvent Sainte-Croix, le Père Berthold, qui se fit remettre l’Hostie. Le prêtre ouvrit l’enveloppe de cire de la Particule et vit que celle-ci s’était transformée en chair saignante. L’Hostie se présentait «divisée en deux parties unies l’une à l’autre par des filaments de chair saignante». Le Père Berthold se rendit aussitôt chez l’Évêque de la ville, Udalskalk: ce dernier ordonna que l’Hostie prodigieuse soit «transférée, accompagnée du clergé et du peuple, dans la cathédrale et exposée dans un ostensoir en cristal pour l’adoration publique». Le Miracle continua: l’Hostie commença à grossir et à gonfler et ce phénomène dura du jour de Pâques à la fête de Saint Jean-Baptiste, aux yeux de tous. Par la suite, l’Évêque Udalskalk fit ramener l’Hostie au couvent Sainte-Croix et établit que «en souvenir d’un fait aussi mémorable et extraordinaire», chaque année on fêterait cet anniversaire spécial en l’honneur de la Sainte Relique. En 1200, le comte de Rechber fit cadeau aux Pères Augustiniens d’un écrin d’argent rectangulaire, pourvu d’une ouverture antérieure dans laquelle fut placée l’Hostie du Miracle. Outre le Prodige Eucharistique se vérifièrent d’autres épisodes extraordinaires tels que l’apparition sur l’Hostie de l’Enfant Jésus, vêtu de blanc, le visage rayonnant et le front ceint d’une couronne d’or, ou bien l’apparition de Jésus bénissant l’assemblée.
Le Miracle Eucharistique de Baltimore aux Etats Unis 1995
Alors que certains fidèles ont du mal à croire en la présence réelle de Jésus dans le Saint Sacrement, une anecdote rapportée lors du voyage de Jean Paul II à Baltimore, aux États-Unis en 1995, pourra peut-être les en convaincre.
Parmi la multitude de journalistes qui ont suivi les voyages de St J.P.II lors de son long pontificat, rares sont ceux qui se sont penchés sur cette histoire surprenante… Mais le magazine américain du diocèse de Springfield, s’est fait l’écho d’une anecdote pour le moins troublante. Cela s’est passé lors de la quatrième visite pastorale du pontife aux États-Unis. Tout a commencé par un petit changement de programme improvisé au dernier moment, une pratique courante du pape polonais.
Nous sommes le 8 octobre 1995, le dernier jour de sa visite à Baltimore. St J.P.II doit rencontrer les séminaristes du séminaire de Marie. Ici, il faut préciser que la rencontre doit se dérouler dans les jardins du séminaire. En arrivant, alors que son programme est bien chargé, le Pape demande s’il peut aller d’abord prier dans la chapelle du séminaire. Les services de sécurité qui n’avaient pas prévu le passage du pontife dans cette chapelle qui se trouve à l’intérieur du bâtiment, se mettent alors rapidement en action. Comme la procédure l’exige, ils fouillent minutieusement tout le bâtiment, en mettant l’accent sur la chapelle, où le pape voulait se rendre pour prier.
La présence réelle détectée par les chiens
Pour cela, ils font venir des chiens policiers, spécialement dressés pour la détection de toute présence humaine vivante cachée. Le but ? Déjouer un éventuel attentat ou une attaque contre le pontife. Ces chiens spécialement dressés sont beaucoup utilisés, notamment lors des tremblements de terre pour retrouver les survivants sous les décombres. Après avoir traversé les couloirs et les bureaux du séminaire, les chiens sont emmenés à la chapelle. Arrivés devant le tabernacle, ils s’arrêtent et se mettent à aboyer sans plus bouger, comportement qui signifie qu’une personne se cache à l’intérieur !
Emu par l’histoire, le père Élisée Noël, auteur de l'adoration qui plait à Dieu (Saint-Paul), décrit dans son livre comment un jour dans une église, il l’a racontée à des enfants qui se préparaient à faire leur première communion. Puis, il leur a demandé pourquoi les chiens se sont arrêtés devant le tabernacle. Sans hésiter, ils ont tous répondu que c’était pour signifier que, dans le tabernacle, se trouvait une personne. « Je leur ai demandé qui était cette personne. Tous ont répondu : Jésus ! « J’aimerais que vous ayez tous une foi semblable à celle de ces petits enfants et surtout que vous la manifestiez en devenant des adorateurs en esprit et en vérité, le genre que notre Père du ciel recherche », écrit-il. Aucun doute que cette belle histoire peut aider ceux qui doutent à devenir des adorateurs ardents.
Le Miracle Eucharistique de WEITEN-RAXENDORF Autriche
Dans l’église paroissiale de Weiten, un voleur réussit à atteindre la sacristie et à s’emparer d’une Hostie consacrée qu’il enfila dans un de ses gants. Il semble, d’après les chroniques du village de Weiten, que le vol eut lieu en 1411. Le voleur monta ensuite à cheval dans l’intention de se rendre dans le village voisin de Spitz. Au lieu de prendre la route principale, il prit celle qui passe à travers le fossé de Mühldorf et qui est connue sous le nom de «Am Schuss». Quand l’homme arriva à l’endroit où se trouve une des chapelles construites en l’honneur du Miracle, son cheval s’arrêta et ne bougea plus malgré les coups. Quelques ouvriers qui travaillaient dans les champs virent la scène et accoururent pour l’aider. Le cheval était pétrifié et il n’y avait pas moyen de le faire bouger. Tout à coup l’animal partit au galop avec le patron et l’Hostie cachée dans le gant glissa par terre sans que personne ne s’en aperçoive. Quelques jours après, Madame Scheck de Mannersdorf passait à cet endroit et aperçut près d’une haie une lumière très forte avec dans le centre une Hostie. La femme la ramassa et, à son grand étonnement, remarqua que la Particule était brisée en deux parties, reliées entre elles par des filaments de chair vive. La femme, émue, fit construire à ses frais, à cet endroit une petite chapelle en signe de gratitude. Dès que la nouvelle se répandit de nombreux fidèles commencèrent à affluer dans ce lieu. Il fallut ensuite construire une église plus grande, capable de contenir les grandes foules qui venaient chaque année en pèlerinage pour honorer la Sainte Relique.
Le Miracle Eucharistique de AUGSBURG
En 1194, une dame d’Augsburg, particulièrement dévouée au Saint Sacrement, sans que personne ne la voie, mit l’Hostie dans un mouchoir, l’emmena à la maison et la déposa dans une armoire enveloppée dans un emballage en cire. En ce temps-là, il était très difficile de trouver des tabernacles dans les églises pour pouvoir pratiquer l’adoration eucharistique. Ce n’est qu’en 1264, avec l’introduction de la Fête-Dieu, que se répandit cette dévotion. Cinq ans s’écoulèrent et le 11 mai 1199, la femme tourmentée de remords, se confessa au supérieur du couvent Sainte-Croix, le Père Berthold, qui se fit remettre l’Hostie. Le prêtre ouvrit l’enveloppe de cire de la Particule et vit que celle-ci s’était transformée en chair saignante. L’Hostie se présentait « divisée en deux parties unies l’une à l’autre par des filaments de chair saignante ». Le Père Berthold se rendit aussitôt chez l’Évêque de la ville, Udalskalk : ce dernier ordonna que l’Hostie prodigieuse soit « transférée, accompagnée du clergé et du peuple, dans la cathédrale et exposée dans un ostensoir en cristal pour l’adoration publique ». Le Miracle continua : l’Hostie commença à grossir et à gonfler et ce phénomène dura du jour de Pâques à la fête de Saint JeanBaptiste, aux yeux de tous. Par la suite, l’Évêque Udalskalk fit ramener l’Hostie au couvent Sainte-Croix et établit que « en souvenir d’un fait aussi mémorable et extraordinaire », chaque année on fêterait cet anniversaire spécial en l’honneur de la Sainte Relique. En 1200, le comte de Rechber fit cadeau aux Pères Augustiniens d’un écrin d’argent rectangulaire, pourvu d’une ouverture antérieure dans laquelle fut placée l’Hostie du Miracle. Outre le Prodige Eucharistique se vérifièrent d’autres épisodes extraordinaires tels que l’apparition sur l’Hostie de l’Enfant Jésus, vêtu de blanc, le visage rayonnant et le front ceint d’une couronne d’or, ou bien l’apparition de Jésus bénissant l’assemblée.
LE MIRACLE EUCHARISTIQUE DE Fiecht, 1310
Près de l’autel latéral de l’église du Monastère se trouve une planche documentant le fait : « En l’an 1310 sous l’abbé Rupert, un prêtre célébrait la Messe dans cette église dédiée au Saint Martyr Georges et au Saint Apôtre Jacques. Après avoir consacré le vin, il fut pris de doute sur la réelle présence du Sang du Christ dans l’espèce du vin. Aussitôt le vin se changea en sang rouge qui commença à bouillir dans le calice et à déborder. L’abbé et ses moines qui se trouvaient dans le chœur et les nombreux pèlerins présents s’approchèrent de l’autel et constatèrent ce qui s’était passé. Le prêtre, plein de crainte, n’arrivant pas à boire tout le Saint Sang, mit le reste dans un récipient à côté du linge avec lequel on essuyait le calice, dans le tabernacle du maître-autel. Dès que la nouvelle de cet événemernt miraculeux se répandit, les pèlerins commencèrent à affluer toujours plus nombreux pour adorer le Saint Sang. Leur nombre était si grand, qu’en 1472 l’Évêque Georg von Brixen envoya à Georgenberg l’abbé de Wilten, Johannes Lösch, ainsi que les curés Sigmund Thaur et Kaspar de Absam pour mieux analyser le phénomène. À la suite de cette enquête, on recommanda l’adoration du Saint Sang et le Prodige fut déclaré authentique. Parmi les fidèles, on vit d’importants représentants de l’Église, tel que l’Évêque de Trieste, Jean, l’Évêque de Brixen, Georges, l’Archevêque de Cologne et le Duc de Bavière, Rupert, l’Évêque de Chiemsee, Frédéric et beaucoup d’autres ». Une deuxième planche documentaire raconte comment la Relique du Saint Sang aida à garder la foi catholique pendant le schisme protestant : « Quand les dogmes de Luther se répandirent dans le Tyrol, vers l’année 1593, les moines de San Georgenberg furent priés de prêcher le crédo partout. L’Abbé Michael Geisser prêchait avec grand succès devant la foule dans l’église paroissiale de Schwaz et n’hésitait pas à raconter le Saint Miracle du Sang, comme preuve de la présence réelle de Jésus-Christ dans le Saint Sacrement de l’autel. Il contestait de façon si évidente que les adversaires furent obligés d’abandonner la partie. Cette victoire complète sur le faux crédo était considérée par les croyants comme une grâce spéciale que le Seigneur accordait à ses fidèles, adorateurs du Saint Sang.
LE MIRACLE EUCHARISTIQUE DE CKRANENBURG BEI KLEVE ALLEMAGNE,
Ce Miracle qui eut lieu en 1284 est décrit dans de nombreux documents. Un berger de Kranenburg, après avoir communié et n’arrivant pas à avaler l’Hostie, la jeta contre un arbre de son jardin. Mais le remords ne le quitta plus et il décida de tout raconter au curé qui se rendit immédiatement sur le lieu du méfait pour tâcher de récupérer la Particule, mais tout fut vain. Quelques annés plus tard on décida d’abattre l’arbre qui fut coupé en deux. L’arbre à peine coupé, de celui-ci tomba par terre un Crucifix parfaitement sculpté. La nouvelle du Crucifix « qui était né d’une Hostie consacrée » se répandit rapidement. Les Évêques de Cologne et le Comte de Klève s’intéressèrent personnellement au Miracle et les pèlerins arrivèrent nombreux. En 1408, les habitants de Kranenburg commencèrent à construire une église en l’honneur du Miracle. L’église représente une des constructions les plus importantes du style gothique de la région du Bas-Rhin.
Le miracle Eucharistique de REGENSBURG, Allemagne en 1255.
Le 25 mars 1255, un Jeudi Saint, un prêtre de Ratisbonne apportait le Saint Viatique à un moribond quand soudain, en entrant en ville, il se trouva devant un ruisseau qui venait de déborder à cause d’une tempête. Pour permettre aux gens de passer, on posa entre les deux rives du torrent une simple planche de bois. En traversant, le prêtre glissa et laissa tomber le ciboire avec les Hosties consacrées. Le prêtre, les fidèles et les autorités de la ville décidèrent le jour même, comme geste de réparation, de construire une chapelle sur le lieu de l’incident. Le 8 septembre 1255, l’Évêque Albert, en l’honneur du Sauveur, consacra la chapelle où l’on apporta avec une procession solennelle le Saint Sacrement. Dès lors, le Sanctuaire commença à être fréquenté par de nombreux fidèles. Deux ans plus tard, un épisode extraordinaire confirma la sainteté de ce lieu. Un prêtre, en disant la Messe dans la petite chapelle, fut pris de doutes sur la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Il hésita donc à élever le calice et entendit un léger bruissement provenant de l’autel du Crucifix en bois situé au-dessus du tabernacle. Le Seigneur tendit lentement les bras vers le prêtre et lui prit des mains le calice qu’il exposa à l’adoration des fidèles. Le prêtre, contrit, s’agenouilla et demanda pardon d’avoir douté. Le Seigneur lui rendit le Calice en signe de pardon. Le Crucifix miraculeux est conservé encore de nos jours dans la petite ville voisine de Regensburg et nombreux sont les fidèles qui se rendent chaque année en pèlerinage en ce lieu. © 2006, Edizioni San Clemente
Le Miracle Eucharistique de Walldurn,Allemagne en 1330
Pendant qu’il célébrait la Sainte Messe, le prêtre Heinrich Otto renversa par mégarde le calice avec les espèces du vin consacré qui se transformèrent en Sang. Il se forma de suite sur le Corporal une image du Christ crucifié, de couleur rouge, entourée de 11 têtes du Christ couronné d’épines. Le prêtre n’eut pas le courage de révéler le Miracle et cacha pendant de nombreuses années le corporal sous l’autel. Ce ne fut que sur le point de mourir, qu’il raconta en confession le fait au prêtre auquel il remit le corporal. Dès le début, la Relique du corporal fut très vénérée et on lui attribua beaucoup de guérisons et de conversions miraculeuses. Le Pape Eugène IV confirma le Miracle en 1445 auquel il accorda quelques indulgences. Le Prodige devint célèbre dans toute l’Europe et à travers les siècles il fut représenté par de nombreux artistes. La Basilique actuelle fut construite entre 1698 et 1718 par Franz Lothar von Schönborn, Archevêque de Mainz. En 1962 le Pape Jean XXIII l’éleva à Basilique Mineure, dirigée ensuite depuis 1938 par les Moines Augustiniens. Le Père Otto cache le corporal miraculeux. Peinture de 1732 conservée dans l’église Saint-Georges. Le Père Augustin présente le Corporal aux pèlerins. Jésus Crucifix est bien visible sur la toile vue aux rayons ultra-violets. Église Saint-Georges Procession en l’honneur du Prodige.
s le Miracle Eucharistique de Saragosse, Espagne
Ce Miracle Eucharistique a eu lieu dans la ville de Saragosse en 1427 quand don Alonso Arhuello était Évêque. Le Père Dorner, archidiacre de la ville, a laissé un rapport écrit de ce fait : « Une femme mariée consulta dans cette ville un magicien maure athée, en lui demandant un remède pour que son mari qui était de nature très violente ne la traite plus avec tant de dureté. La magicien lui déclara que pour réussir à modifier le tempérament de son mari, elle devait lui procurer une Hostie consacrée. La femme, très superstitieuse, alla à l’église Saint-Michel, se confessa et communia. Moyennant une astuce diabolique, elle sortit l’Hostie de sa bouche et la cacha dans un petit coffret qu’elle apporta aussitôt au magicien. Quand ils ouvrirent le coffret, ils virent à leur grand effroi, à la place de l’Hostie, un enfant couché, entouré de lumière. Le magicien dit alors à la femme d’emmener le coffret avec l’enfant chez elle, de le brûler et de lui en rapporter les cendres : la femme, dénuée de scrupules, fit ce qu’on lui avait ordonné, mais à sa grande surprise, elle vit que, bien que le coffret ait brûlé entièrement, l’enfant était resté intact. Terrorisée et hors d’elle, elle courut chez le magicien pour tout lui raconter. En entendant les paroles de la femme, il commença à trembler en craignant une vengeance du Ciel. Ils décidèrent de se rendre à la Cathédrale pour informer l’Évêque Don Alonso, et pour se confesser et implorer le Baptême. L’Évêque consulta de nombreux prélats et des théologues du diocèse pour éclaircir ce fait et décida enfin de ramener l’Enfant Miraculeux de la maison de la femme à la Cathédrale en procession solennelle. Toute la ville se déversa dans les rues pour s’unir à la procession et chez chacun l’émotion était grande de voir le merveilleux Enfant. Arrivés à la Cathédrale, ils posèrent l’Enfant Miraculeux sur l’autel de San Valerio pour que tout le monde puisse l’admirer et le vénérer. Le lendemain un autre Prodige se vérifia : à la consécration, à la place de l’Enfant, apparut une Hostie que le prélat avala aussitôt. » Grâce à ce Miracle Eucharistique, le peuple eut à nouveau une fervente dévotion pour le Saint Sacrement. Ce document est conservé dans les archives de la Mairie.
Le Miracle Eucharistique des Hulmes
Le 12 juin 1668, samedi de l’octave de la Fête-Dieu, le très Saint Sacrement fut exposé dans la petite église des Hulmes. Le Curé, Nicolas Nezan, encençait l’ostensoir tandis que les fidèles chantaient « Pange lingua », arrivés à la strophe « Verbum caro Panem verum », apparut dans l’ostensoir à la place de l’Hostie la forme d’un homme. Il avait des cheveux bruns clairs jusqu’aux épaules, le visage lumineux, les mains jointes, le corps couvert d’une tunique blanche. Cette apparition dura plus d’un quart d’heure sur l’autel ou le prêtre avait posé l’ostensoir pour le faire mieux voir par les fidèles. Le 13 juin le Curé informa son Évêque, Henry Arnauld, de ce qui était arrivé, et celui ci ordonna de faire une enquête. Le 25 juin fut publiée une lettre pastorale contenant le récit fidèle du Prodige. Parmi les œuvres qui plus tard décrivirent objectivement le contenu de la missive, nous rappelons celle du père dominicain Gonet qui en parle dans le tome VIII de son œuvre « Clypeus theologiae » publiée pour la première fois en 1669 par l’éditeur français Bertier. L’Évêque ordonna de diffuser largement cet événement et pour cela on commanda trois gravures: celle de Edelynck, conservée à Paris. d’excellente qualité, celle de Jean Bidault de Saumur et enfin celle de l’éditeur Ernou de Paris. Jusqu’au XVIIIème siècle on célébrait solennellement dans la paroisse des Hulmes l’anniversaire de l’apparition. En 1901, le Congrès Eucharistique International d’Angers se déroula dans cette paroisse. Au mois de juillet 1933 durant le Congrès Eucharistique National une séance entière fut dédiée au Miracle de 1668. Aujourd’hui encore on peut voir la niche qui pendant presque 150 ans a contenu l’Hostie miraculeuse. Celle-ci fut pieusement consommée pendant la révolution française par le vicaire de Puy-Notre-Dame qui en craignait la profanation. 2006, Edizioni San Clemente Gravure ancienne qui représente le Miracle, Paris Église paroissiale des Hulmes
Le miracle Eucharistique d'Avignon.
Le 30 novembre 1433 le Saint Sacrement était exposé pour l’adoration dans la petite Chapelle de la Confraternité des Pénitents Gris . Soudainement la ville d’Avignon fut submergée par le débordement du Rhône, le fleuve qui la traverse. Deux membres de la confraternité réussirent avec une barque à gagner la chapelle où le Saint Sacrement exposé à l’adoration n’était pas gardé. Quand ils entrèrent dans la chapelle ils virent que les eaux s’étaient divisées à droite et à gauche en laissant l’autel et l’ostensoir parfaitement secs.
Le Miracle Eucharistique d’Avignon s’est produit dans la Chapelle de la Sainte Croix, siège de la Confraternité dite Pénitents Gris dont la fondation remonte au temps du Roi Louis VIII qui pour célébrer la victoire sur les hérétiques Albigeois qui niaient la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, avait proclamé un acte solennel de réparation pour le 14 septembre 1226, fête de l’exaltation de la Sainte Croix.
Dans le document officiel qui est conservé auprès de la chapelle des Pénitents Gris on lit que le 30 novembre 1433, au moment où le Saint Sacrement était exposé dans la petite chapelle pour l’adoration des fidèles, la ville d’Avignon fut ravagée par une terrible inondation due au débordement du Rhône provoqué par les abondantes pluies des jours précédents. Dans la confusion générale, Armand et Jehan de Pouzilhac-Farure, chef de la Confraternité, eurent beaucoup de mal avec leur barque à rejoindre la chapelle et sauver l’ostensoir contenant le Saint Sacrement. À peine arrivés, du haut des grilles de la porte, ils regardèrent l’autel pour voir ce qui s’était passé à l’ostensoir. Ils virent que les eaux étaient montées dans l’église de presque six pieds, se divisant à droite et à gauche comme deux murs et au milieu l’autel avec l’ostensoir était sec et protégé.
La nouvelle du Miracle se répandit rapidement et tout le peuple et les autorités accoururent sur place en chantant des cantiques de louange et de remerciements au Seigneur. Plusieurs centaines de personnes furent témoins de ce Miracle. Par la suite la Confraternité des Pénitents Gris décida que l’anniversaire du Miracle aurait été célébré chaque année dans la chapelle le jour de Saint André Apôtre.
Aujourd’hui encore les frères se réunissent le 30 novembre pour célébrer la mémoire du Miracle. Avant la bénédiction du Saint Sacrement ils exécutent, Cantemus Domino , le cantique que Moïse composa après le passage de la mer Rouge: Je veux chanter en l’honneur du Seigneur qui admirablement a triomphé... au souffle de ta colère les eaux s’accumulèrent et les vagues se levèrent comme une digue... Qui est comme toi, majestueux dans sa sainteté, terrible dans ses œuvres, opérateur de prodiges? Tu conduisis grâce à ta complaisance ce peuple que tu as racheté (Exode 15, 1-18). 2006, Edizioni San Clemente Autel où advint le Prodige Plaque qui décrit le Miracle Vitrail à l’intérieur de l’église où est représenté le Miracle Vitrail de la Chapelle Ancienne gravure du Miracle d’Avignon
Le miracle Eucharistique de PRESSAC FRANCE, 1643
Le Miracle se produisit le Jeudi Saint en 1643. Après la Messe les gens qui avaient communié retournèrent à leurs occupations et le prêtre déposa le calice sur le reposoir. Celui-ci était appuyé près de l’autel dédié à la Sainte Vierge. Il était soutenu par quatre montants de bois qui entouraient une plaque de marbre sur laquelle était posé un ciboire. Derrière il y avait une représentation d’une scène Eucharistique. Un voile recouvrait le calice et deux cierges étaient allumés aux pieds du reposoir. Il était midi et le sacristain ferma la porte de l’église.
Deux heures plus tard les voisins virent une épaisse fumée noire sortir des fenêtres ; celles-ci avaient été par inadvertance laissées ouvertes, et les flammes des bougies avaient déclenché l’incendie. Le sacristain fut appelé pour ouvrir l’église et tous purent constater les dégâts: le reposoir et le tableau étaient détruits, il ne restait que la plaque de marbre, le ciboire et la base du calice. Plus tard le rapport dira que le calice au moment de la fusion reçut la presque totalité de la coupe sous la forme de gouttes d’étain . Sur la pomme du calice une bulle d’étain s’était formée et sous laquelle se trouvait l’Hostie intacte qui résista aux flammes et à la fusion du métal.
Le Vicaire Simon Sauvage se rendit immédiatement sur le lieu du Miracle et apporta le calice brûlant sur le maîtreautel pour le montrer aux paroissiens. L’Hostie légèrement roussie sur les bords fut consommée le lendemain pendant la liturgie du Vendredi Saint. Rappelons que la liturgie d’alors prévoyait qu’après la messe, une seule des Hosties consacrées soit laissée dans le ciboire et déposée dans le calice recouvert d’un simple voile.
Françoise du Theil, recueillit tous les témoignages qu’elle remit à l’Évêque de Poitiers, Henri Louis Chastagnier de la Roche-Posay, qui en autorisa le culte avec un acte solennel qui disait les Mystères sacrés sont incompréhensibles si la splendeur de la grâce n’illumine pas l’esprit afin de les élever à la pleine connaissance des effets admirables de la puissance divine. Pour obliger l’homme à adorer Dieu, la bonté ineffable se manifeste parfois d’une façon extraordinaire en accomplissant des Miracles dans l’Église afin de confirmer la Foi Catholique et confondre les erreurs des esprits infidèles.
En 1380 Père Eligio Van der Aker célébra la Messe dans l’église Saint-Pierre. Peu après avoir consacré les espèces du Vin, il les renversa par mégarde sur le corporal et sur la nappe de l’autel. Même si c’était du vin blanc qu’il avait mis dans le calice, celui-ci se transforma en Sang. À la fin de la célébration le prêtre courut à la Sacristie et essaya de nettoyer les taches de Sang sur les linges sacrés, mais toute tentative fut vaine. Ne sachant que faire, il cacha la nappe et le corporal dans une valise sous son lit.
Seulement au moment de mourir, il révéla le secret à son confessur, Père Henri Van Meerheim qui informa de suite la cardinal Pileus, qui à ce moment-là était legat apostolique de Pape Urbain VI et Supérieur de l’église Sainte-Prassede. Le Cardinal, après avoir effectué une enquête approfondie sur le déroulement des faits, en autorisa le culte par un décret le 25 juin 1380.
En 1652, à cause des luttes religieuses, les reliques furent transportées à Hoogstraten, aux frontières de la Belgique. Seulement en 1924, suite à des demandes insistantes, le corporal taché de sang fut rendu à la petite ville de Boxtel. Chaque année, les habitants de Boxtel, à l’occasion de la fête de la Très sainte Trinité, organisent une procession solennelle en souvenir du Prodige Eucharistique et exposent la relique à l’adoration publique.
Miracle Eucharistique de Ettiswil:
Le document le plus important qui décrit le miracle est le Protocole giudiziaire constitué le 16 juillet 1447 par Hermann von Rüsseg, Seigneur de Büron, dans lequel on peut lire: Mercredi 23 Mai 1447, le Saint Sacrement fut volé dans l’église paroissiale de Ettiswil. Peu de temps après il fut retrouvé par une jeune gardienne de porcs, Marguerite Schulmeister, non loin de l’église, près d’une haie, jeté par terre au milieu des orties; on eut dit une splendide fleur. Après de minutieuses recherches la police arrêta la jeune Anna Vögtli de Bischoffingen, qui spontanément avoua le méfait. «Après avoir enfilé ma main à travers l’étroite grille en fer, je pris la Grande Hostie, mais aussitôt le Saint Sacrement devint si lourd que je fus incapable de le porter. Ne pouvant plus bouger, je me défis de l’Hostie et la jetai près d’une haie dans les orties. La Particule fut découverte par Marguerite Schulmeister, gardienne d’un élevage de porcs. Elle raconta qu’une fois arrivée avec les porcs dans les parages du lieu où avait été fêté le Saint Sacrement, ses animaux ne voulaient plus avancer. Elle demanda alors de l’aide à deux hommes qui passaient à cheval. Ils virent dans l’herbe l’Hostie volée, divisée en sept parties. Six d’entre elles formaient une fleur semblable à une rose et une grande lumière les entourait: le curé aussitôt informé se rendit sur les lieux pour prendre l’Hostie et la rapporter à l’église, suivi de ses paroissiens. Il recueillit les six parties, mais quand il voulut prendre celle du milieu, celle-ci s’enfonça dans la terre à la vue de tous. Cette disparition fut interpretée comme un signe et on décida de construire une chapelle à l’endroit où la partie de l’Hostie avait disparu. Les six parties furent conservées dans l’église de Ettiswil et devinrent l’objet d’une grande vénération des habitants du village et des étrangers. Dieu accomplit de nombreuses guérisons. La chapelle et l’autel furent consacrés le 28 décembre 1448, une année et demie après ces évènements.
SAINTE CLAIRE D'ASSISE
Ce Miracle Eucharistique est cité dans l'histoire de Sainte Claire Vierge, écrite par Thomas de Celano. Il décrit le Miracle accompli par Sainte Claire d’Assise qui avec le Saint Sacrement réussit à repousser les troupes de soldats sarrasins à la solde de l’Empereur Frédéric II de Souabe.On raconte que sur ordre de l’empereur, des bandes de soldats et des groupes d’archers sarrasins, serrés comme des essaims d’abeilles, stationnaient à cet endroit pour ravager les campements et conquérir les villes. Une fois, lors d’un assaut ennemi contre Assise, ville très chère au Seigneur, et pendant que l’armée s’approchait désormais de ses portes, les farouches Sarrasins firent irruption dans les environs de San Damien, à l’intérieur des limites du monastère jusqu’à rejoindre le cloître des vierges. La terreur s’empara des cœurs des femmes, leurs voix tremblèrent de peur et leurs larmes s’adressèrent à la Mère Sainte Claire. Elle commanda avec cœur impavide, que, malgré sa maladie, on la conduise à la porte et qu’on la mette en face des ennemis, précédée du coffret en argent où était précieusement conservé avec grande dévotion le Corps du Saint des saints. Prostrée en prière au Seigneur et en larmes elle parla à son Christ: Voilà, mon Dieu, voulez-vous vraiment consigner dans les mains des payens vos servantes que j’ai élevées pour votre amour? Je vous en supplie, Seigneur, protégez ces servantes que moi toute seule ne puis sauver. Aussitôt une voix comme celle d’un enfant résonna du tabernacle: Je vous protègerai toujours! Mon Seigneur, ajouta-telle, s’il vous plaît, protégez aussi cette ville qui nous soutient grâce à votre amour. Le Christ lui dit: Elle devra subir des épreuves, mais je serai près d’elle pour la protéger. Alors la vierge, en levant son visage inondé de larmes, conforta les sœurs en pleurs: Je vous promets, mes filles, que vous ne souffrirez d'aucun mal, ayez simplement confiance en Jésus-Christ!. Il n’y eut aucun retard: les soldats pris d’épouvante abandonnèrent rapidement les murs qu’ils avaient escaladés, mis en déroute par la force de celle qui priait. Et Claire réprimanda les sœurs qui avaient entendu la voix en leur disant sévèrement: «Mes chères filles, prenez garde à ne jamais manifester à qui que ce soit cette voix, tant que je suis en vie.
SAINTE FAUSTINE KOWALSKA
Voici les paroles de Jésus à Sainte Faustine: Je désire que cette image soit vénérée dans le monde entier; Je promets que l’âme qui lui rendra le culte ne sera pas damnée; je promets aussi la victoire sur ces ennemis, déjà sur la terre, mais spécialement à l’heure de la mort. Moi-même je la défendrai pour ma gloire. Jésus expliquera ainsi le sens de cette dévotion: Ma fille, dis-leur que je suis l’Amour et la Miséricorde personnifiés. La plaie de mon cœur est la source de l’Amour sans limites. Tu dois dire aux âmes que je leur donne le bouclier de ma miséricorde; c’est pour elles que j’ai combattu en affrontant la juste colère de mon Père. Ma fille, dis à l’Humanité souffrante qu’elle se serre à la Miséricorde de mon Cœur et Moi je la comblerai de paix. Les âmes périssent malgré la passion douloureuse. Je leur concède mon Salut, c’est-à-dire la fête de ma Miséricorde. Cette icône est un signe pour les derniers temps, après eux viendra le temps de la justice. À côté de sa Miséricorde infinie le Seigneur montra à Sainte Faustine aussi l’Enfer: aujpourd'hui, guidée par un ange, je suis allée dans les abîmes de l’Enfer. C’est un lieu de grands tourments dans toute son immense extension. Voici les peines que j’ai vues: la première, c’est la perte de Dieu, la deuxième, les remords de conscience, la troisième, c’est de réaliser que ce sort ne changera jamais. Le quatrième tourment c’est le feu qui pénètre dans l’âme sans la détruire, un feu permanent spirituel allumé par la colère de Dieu. La cinquième peine c’est l’obscurité permanente, une horrible suffocante puanteur et bien qu’il fasse nuit, les démons et les âmes damnées se voient entre eux et voient tout le mal des autres et le leur. La sixième peine c’est la compagnie continuelle de Satan. Enfin, la septième peine c’est le terrible désespoir, la haine de Dieu, les imprécations, les malédictions, les jurons. Que le pécheur sache, selon sa culpabilité, comme il sera torturé pour l’éternité. J’écris ce que Dieu m’a commandé, afin qu’aucune âme ne se justifie en disant que l’enfer n’existe pas ou bien que personne n’y a jamais été et donc que personne ne sait comment il est. Moi, sœur Faustine, par ordre de Dieu j’ai été dans les abîmes de l’enfer pour pouvoir le raconter aux âmes et témoigner que l’enfer existe vraiment. Ce que j’ai écrit n’est qu’une faible ombre de ce que j’ai vu. V
Miracle Eucharistique DE CHIRATTAKONAM ( INDE)
Le Père Fr. Johnson Karoor, curé de la paroisse de l’église où a eu lieu le Miracle Eucharistique raconte dans sa déposition: Le 28 avril 2001, dans l’église paroissiale Sainte-Marie de Chirattakonam nous commencions comme chaque année la neuvaine à Saint Giuda Taddeo. À 8h49 j’exposais le Très Saint Sacrement dans l’ostensoir pour l’adoration publique. Après quelques minutes je vis apparaître comme trois points dans la Sainte Eucharistie. Je m’arrêtais alors de prier et regardais l’ostensoir en invitant aussi les fidèles à admirer les trois points. Puis je demandais aux fidèles de continuer de prier pendant que je remettais l’ostensoir dans le tabernacle. Le 30 avril je célébrais la Sainte Messe et le jour suivant je partis pour Trivandrum. Le samedi matin 5 mai 2001, j’ouvris l’église pour les célébrations habituelles, je me préparais et allais ouvrir le tabernacle pour voir ce qui s’était passé à l’Hostie de l’ostensoir et tout de suite je notais en elle une figure ressemblant à un visage humain. J’étais très émotionné et demandais aux fidèles de prier. Je pensais être seul à voir le visage, aussi je demandais à l’enfant de chœur ce que lui voyait. Il me répondit: Je vois une figure d’homme. Je notais que les autres fidèles regardaient intensément l’ostensoir. L’adoration commença et au fur et à mesure que les minutes passaient, la figure d’homme devenait toujours plus nette. Je n’eus pas le courage de parler et je me mis à pleurer. Pendant l’adoration nous avions l’habitude de lire un passage de l’écriture Sainte. Ce jour-là ce fut celui du chapitre 20 de l’évangile de Saint Jean qui raconte l’épisode de l’apparition de Jésus à Saint Thomas lui demandant de regarder ses blessures. Je ne réussis à dire que quelques mots dans mon sermon. Puis en allant dire la messe à la paroisse de Kokkodu, je fis venir tout de suite un photographe pour prendre des photos de la Sainte Eucharistie contenant le visage humain. Après deux heures les photos étaient développées et dans chacune le visage apparaîssait de plus en plus net »
BIENHEUREUSE ALEXANDRINA MARIA DA COSTA
Alexandrina Maria naquit à Balasar le 30 mars 1904. À quatorze ans pour échapper et sauver sa pureté menacée par trois hommes, elle n’hésita pas à se jeter par la fenêtre. Les conséquences furent terribles, car après quelques années elle fut atteinte par une paralysie progressive qui l’amena à la mort après trente ans. Elle ne se désespéra pas et décida de se confier à Jésus avec ces mots: Comme Tu es prisonnier dans le tabernacle moi je le suis, par ta volonté, dans mon lit. Ainsi nous nous tiendrons compagnie. Ensuite elle commença à vivre des expériences mystiques toujours plus intenses. Du vendredi 3 octobre 1938 au 24 mars 1942 pendant bien 182 fois elle vécut tous les vendredis des souffrances de la Passion du Christ. De 1942 jusqu’à sa mort, Alexandrina se nourrit uniquement de l’Eucharistie. Pendant une hospitalisation à la Foce del Douro à Oporto qui dura 40 jours et 40 nuits elle fut examinée dans son jeûne absolu et son anurie, absence d’urine, par plusieurs médecins. Après dix longues années de paralysie qu’elle avait offerte pour la réparation eucharistique et pour la conversion des pécheurs, Jésus lui apparut le 30 juillet 1935 en lui disant: Je t’ai mise au monde pour te faire vivre seulement de Moi et pour témoigner au monde la valeur de l’Eucharistie. La chaîne la plus forte qui lie les âmes à Satan est la chair, l’impureté. Jamais on ne vit autant de vices, autant de méchancetés, autant de crimes qu’aujourd’hui. Jamais on ne commit autant de péchés. L’Eucharistie, mon Corps et mon Sang! L’Eucharistie: voilà le Salut du monde. Marie aussi lui apparut le 2 septembre 1949 avec un chapelet dans la main lui disant: Le monde agonise et meurt dans le péché. Je veux des prières, je veux des pénitences. Avec ma couronne protège tous ceux que tu aimes et le monde entier. Le 13 octobre 1955, anniversaire de la dernière apparition de la Sainte Vierge à Fatima, on l’entendit dire: Je suis heureuse parce que je vais au Ciel. À 19h30 le même jour elle expira.
Le miracle Eucharistique d'Offida.
En 1273 à Lanciano, une femme appelée Ricciarella, pour retrouver l’affection de son mari Giacomo Stasio et conseillée par une magicienne, s’approcha de la Communion pour s’emparer d’une Hostie consacrée. Rentrée chez elle, elle la mit sur le feu sur une jarre avec l’intention de la pulvériser pour la mélanger dans la nourriture de son mari. La Particule au contraire se transforma en chair sanglante. Ricciarella, terrorisée par cet événement, enveloppa l’Hostie sanglante dans une serviette de lin qu’elle enterra dans un trou creusé sous le fumier de l’étable de son mari. À partir de ce moment-là, des faits étranges se produisirent à l’intérieur de l’étable : chaque fois que la mule de Jacques rentrait, elle se prosternait vers le lieu où était enterrée l’Hostie miraculeuse, au point que le mari pensait que sa femme avait porté un mauvais sort à l’animal. Sept ans plus tard, Ricciarella, prise de remords, confessa son horrible sacrilège à celui qui était le Prieur du couvent augustinien de Lanciano, Jacques Diotallevi, né à Offida. D’après les anciens récits, la femme en larmes se mit à crier au prêtre : « J’ai tué Dieu ! J’ai tué Dieu ! » Le prêtre se rendit sur les lieux et trouva intact le paquet contenant les reliques qui furent ensuite données à ses concitoyens. Pour conserver l’Hostie Sacrée, les habitants de Offida firent construire un reliquaire en forme de croix. Selon une ancienne chronique, frère Michel et son confrère furent envoyés à Venise chez un orfèvre. Arrivés dans cette ville, ils se firent promettre par l’orfèvre avec un serment de fidelité qu’il n’aurait révélé à personne ce qu’il avait vu et déposé dans la croix . Il allait prendre le ciboire avec l’Hostie miraculeuse, quand il fut saisi par une fièvre subite, et s’exclama : « Que m’as-tu apporté, mon cher frère? Le religieux lui demanda s’il était en péché mortel. Comme l’orfèvre répondit que oui, il se confessa devant le moine et la fièvre disparut. Sans aucun danger il prit alors le ciboire, en sortit l’Hostie, la renferma dans la croix avec le Bois sacré en posant par-dessus un cristal, comme on peut clairement le voir. Les reliquaires de la jarre et de la nappe tachée de sang avec la croix contenant l’Hostie miraculeuse, sont exposés dans l’église SaintAugustin à Offida. La maison de Ricciarella à Lanciano a été transformée en une petite chapelle. En 1973 a été célébré le VIIème centenaire du Miracle et chaque année, le 3 mai, les citoyens de Offida fêtent l’anniversaire du Prodige.
Le miracle Eucharistique de Rimini.
Dans la ville de Rimini, aujourd’hui encore, il est possible de visiter l’église érigée en l’honneur du Miracle Eucharistique accompli par Saint Antoine de Padoue en 1227. Cet épisode est cité aussi dans la Begninitas qui est une œuvre dont les sources sont parmi les plus anciennes de la vie de Saint Antoine. « Ce saint homme discutait avec un hérétique cathare qui était contre le Sacrement de l’Eucharistie et le Saint l’avait presque converti à la Foi Catholique. » Mais cet hérétique, après de nombreuses discussions déclara: «Si toi, Antoine, tu réussis avec un Prodige à me démontrer que dans la Communion il existe réellement le Corps du Christ, alors moi, après avoir abjuré totalement l’hérésie, je me convertirai à la Foi Catholique.» Pourquoi ne pas faire un défi? J’enfermerai pendant trois jours une de mes bêtes et je lui ferai sentir les tourments de la faim. Après trois jours je la sortirai en public et lui montrerai la nourriture préparée. Toi, tu resteras en face de moi avec ce que tu estimes être le Corps du Christ. Si la bête, en négligeant le fourrage, se hâte d’adorer ton Dieu, je partagerai la foi de ton Église». Saint Antoine, illuminé et inspiré du haut, accepta le défi. Le rendez-vous fut fixé à la Grande Place (l’actuelle Place des Trois Martyrs) et attira une immense foule de curieux. Le jour fixé, à l’heure convenue, les protagonistes de cet insolite défi firent leur apparition sur la place, suivis de leurs sympathisants. Saint Antoine des fidèles catholiques, Bonovillo de ses alliés mécréants. Le Saint se présenta en tenant dans ses mains l’Hostie consacrée renfermée dans le ciboire, l’hérétique tenant par la main la mule affamée. Le Saint, après avoir demandé et obtenu le silence, s’adressa à la mule par ces mots: En vertu et au nom de ton Créateur que tout en étant indigné je tiens dans mes mains, je t’ordonne: avance rapidement et rends hommage au Seigneur avec le respect qui Lui est dû, afin que les malfaisants et les hérétiques comprennent que toutes les créatures doivent s’humilier devant leur Créateur que les prêtres ont dans leurs mains sur l’autel. Aussitôt l’animal, en refusant la nourriture de son maître, s’approcha docilement du religieux: il plia ses pattes antérieures devant l’Hostie et s’arrêta respectueusement. Antoine ne s’était pas trompé en jugeant la loyauté de son adversaire qui se jeta à ses pieds en confessant publiquement ses fautes, et devenant depuis ce jour-là un des plus fervents coopérateurs du Saint thaumaturge.
Le miracle Eucharistique de Sienne.
Parmi les documents les plus intéressants qui décrivent le Prodige, il y a le mémoire d’un certain Macchi dans lequel on raconte que le 14 août 1730, des voleurs réussirent à entrer dans l’église Saint-François à Sienne et volèrent le ciboire contenant 351 Particules consacrées. Après trois jours, le 17 août, on retrouva dans le tronc des aumônes du Sanctuaire de Sainte Marie en Provenzano les 351 Hosties intactes. Tout le peuple accourut pour fêter la découverte des saintes Hosties. Elles furent tout de suite rapportées en procession solennelle dans l’église SaintFrançois. Le passage des années ne causa aucune altération dans les Particules. Plusieurs fois des hommes illustres les examinèrent avec tous les moyens, mais les conclusions furent toujours les mêmes : « Les Particules sacrées sont toujours fraîches, intactes, physiquement incorrompues, chimiquement pures et ne montrent aucun début de corruption. En 1914, le Pape Saint Pie X autorisa un examen auquel participèrent de nombreux professeurs de bromatologie, hygiène, chimie et pharmacie parmi lesquels le bien connu Professeur Siro Grimaldi. La conclusion du rapport indiquait: Les Saintes Particules de Sienne sont un exemple classique de la parfaite conservation de pain azyme consacré en 1730. Elles constituent un phénomène singulier, palpitant d’actualité qui invertit les lois naturelles de la conservation de la matière organique. Cela est étrange, surprenant, anormal: les lois de la nature se sont inversées, le verre s’est moisi, le pain azyme est devenu plus réfractaire que le cristal. C’est un fait unique conservé dans les annales de la science. D’autres analyses furent faites en 1922, à l’occasion du transfert des Particules dans un cylindre de cristal de roche en 1950 et en 1951. Le Pape Jean-Paul II, au cours d’une visite pastorale à Sienne le 14 septembre 1980, s’exprima ainsi devant les Hosties Prodigieuses: C’est la Présence! Le Miracle permanent des Saintes Particules est gardé dans la chapelle Piccolomini les mois d’été et dans la chapelle Martinozzi les mois d’hiver. Les habitants de Sienne organisent de nombreuses initiatives en l’honneur des Saintes Hosties: l’hommage des Contrade, le respect des enfants après leur première communion, la procession solennelle de la Fête Dieu, le Septenaire Eucharistique de la fin septembre, la journée d’adoration eucharistique le 17 de chaque mois en souvenir de la découverte survenue le 17 août 1730.
le miracle Eucharistique de Turin:
Dans la Haute Vallée Suse, près d’Exilles, les troupes de René d’Anjou se rencontrèrent avec les milices du duc Ludovic de Savoie. Ici les soldats s’abandonnèrent au pillage du pays et certains d’entre eux entrèrent dans l’église. L'un d’eux força la petite porte du tabernacle et s’empara de l’ostensoir contenant l’Hostie consacrée. Il enveloppa le butin dans un sac et à dos de mulet se dirigea vers la ville de Turin. Sur la grande place, près de l’église Saint-Sylvestre, devenue de l’Esprit Saint, sur l’emplacement où fut par la suite construite l’église du Corpus Domini, le mulet trébucha et tomba. Voilà alors le sac s’ouvrir et l’ostensoir avec l’Hostie consacrée s’élever au dessus des maisons voisines devant la stupéfaction des gens. Parmi les présents il y avait le Père Bartolomeo Coccolo qui courut informer l’Évêque, Ludovic, des marquis de Romagnano. L’Évêque, accompagné d’un cortège de peuple et de clergé, se dirigea sur la place et prostré en adoration, pria avec les paroles d’Emmaüs : « Reste avec nous, Seigneur. » Entre temps, il y eut un autre Prodige: l’ostensoir était tombé par terre en laissant l’Hostie libre et rayonnante comme un deuxième soleil. L’Évêque qui tenait en main un calice, le leva et lentement l’Hostie consacrée se mit à redescendre, en se posant dans le calice. La dévotion envers le Miracle Eucharistique de 1453 fut aussitôt assumée par la ville qui promut d’abord la construction d’une chapelle sur l’emplacement du Prodige, bien vite remplacée par l’église dédiée au Corpus Domini. Mais l’expression plus significative est constituée par les fêtes organisées à l’occasion des centenaires et des cinquantenaires (de 1653, 1703, 1753, 1853 et, en partie,1803). Beaucoup de documents décrivent le Miracle: les plus anciens sont les trois actes Capitulaires de 1454, 1455, et 1456 et quelques textes contemporains de la Commune de Turin. En 1853 le Pape Pie IX célébra solennellement le quatrième centenaire du Miracle. À cette cérémonie participèrent aussi San Jean Bosco et Don Rua et Pie IX approuva l’Office et la Messe propre aux Miracles pour l’archidiocèse de Turin. En 1928 Pie IX éleva l’église du Corpus Domini à la dignité de Basilique Mineure. L’Hostie du Miracle fut conservée jusqu’au XVIème siècle, jusque à ce que le Saint Siège ordonna de la consommer « pour ne pas obliger Dieu à faire un Miracle éternel en gardant pour toujours incorrompues ces espèces eucharistiques ».
Miracle Eucharistique De Saint André De La Réunion
Voici le récit de l’Abbé Lacombe : « C’était le 26 janvier 1902, jour de l’adoration perpétuelle (les quarante heures). Le Saint Sacrement était exposé sur l’autel. Je commençai la messe. Après l’élévation, au moment du Notre Père, mes yeux se levèrent vers l’Hostie et je vis une auréole lumineuse autour des rayons de l’ostensoir. Je fus pris d’un grand trouble que je cherchai à dominer et je continuai à dire la messe. Arrivé au moment de la Communion, je regardai de nouveau l’ostensoir. Cette fois je vis dans l’Hostie un visage humain avec les yeux baissés et une couronne d’épines sur le front. Ce qui m’émut le plus fut de voir l’expression douloureuse peinte sur le visage. Les cils étaient longs et épais. Je tâchai de ne pas montrer aux assistants le grand trouble qui m’agitait. La messe terminée, j’allai à la sacristie et j’appelai tout de suite les jeunes du chœur en leur disant d’aller près de l’autel pour observer avec attention l’ostensoir. Les jeunes revinrent rapidement en disant « Mon Père, nous voyons dans l’Hostie la tête d’un homme. C’est le Bon Dieu qui se manifeste ». Je compris alors que la vision était vraie. Un de ces jeunes était Adam de Villiers qui avait fait ses études en France. Je lui dis: Allez vous aussi à l’église et regardez si vous voyez quelque chose d’extraordinaire dans le tabernacle. Le jeune étudiant revint immédiatement pour me dire: Père, c’est le Bon Dieu qui apparaît dans l’Hostie, je vois son visage divin. À partir de ce moment tous mes doutes disparurent. Peu à peu la foule se déversa dans l’église pour voir le Miracle. Des journalistes et des gens de la capitale Saint Denis vinrent aussi. Tout à coup le visage dans l’Hostie s’anima, la couronne d’épines avait disparu. Je pris toutes les précautions possibles et craignant des reflets de la lumière, je fis éteindre les cierges et fermer les volets. Le phénomène apparut encore plus net, même dans l’obscurité. De véritables lueurs émanaient des traits de ce visage. Parmi les visiteurs il y avait aussi une jeune peintre qui reproduisit exactement le visage apparu dans l’Hostie. Certains apportèrent des loupes, mais on ne s’en servit pas. Plus tard la vision changea encore et dans l’Hostie apparut un crucifix qui couvrait de haut en bas toute l’Hostie. Après la bénédiction eucharistique et le chant du Tantun Ergo, la vision disparut. V
Le miracle Eucharistique de Glotowo ( Pologne)
En 1290, les troupes lituanes envahirent la Pologne et le curé du village de Glotowo décida de cacher pas loin dans une prairie le ciboire d’argent dans lequel était restée par mégarde une Hostie consacrée. Mais aucun des survivants n’avait entendu parler de l’Hostie cachée. Ce n’est que quelques années plus tard, pendant un labourage de printemps, qu’un paysan la retrouva par hasard, suite à un comportement bizarre de ses bœufs. Ces derniers s’étaient inclinés pour adorer l’Hostie d’où jaillissait une lumière très forte. Des documents les plus anciens racontent que des bœufs tiraient la charrue derrière laquelle marchait un paysan d’un pas régulier. Le soleil s’abaissait lentement à l’horizon en créant de longues ombres. L’homme leva les yeux et encouragea les bêtes qui montaient avec effort vers
LE MIRACLE EUCHARISTIQUE DE POZNAN ( Pologne)
En 1399, dans la ville de Poznan, un groupe d’amis spécialement contraires à la foi chrétienne persuadèrent une domestique de prélever dans l’église des Dominicains (aujourd’hui des Jésuites) trois Hosties consacrées. Cette femme, attirée par la grosse récompense, réussit à voler trois Particules dont les malfaiteurs s’emparèrent. Ils descendirent dans le souterrain de leur demeure, les mirent sur une table et les profanèrent en les frappant avec un perçoir. Soudain, beaucoup de Sang jaillit des Particules. Il mouilla le visage d’une jeune fille aveugle faisant partie du groupe qui fut guérie instantanément. Les profanateurs, pris de panique et d’angoisse, essayèrent de détruire les Hosties qui restaient intactes malgré tout. N’arrivant pas à s’en libérer, ils décidèrent de les emmener hors de la ville et les jetèrent dans un marécage près du fleuve Warta. Pendant ce temps, un jeune berger qui passait pas loin du marécage, vit trois Hosties très lumineuses se soulever en l’air. Tout ému , le jeune garçon rentra chez lui et raconta à son père et aux autorités locales tout ce qu’il avait vu. Le bourgmestre indifférent devant le récit du garçon et croyant avoir à faire à un imposteur, ordonna de le mettre en prison. Mais le jeune berger réussit mystérieusement à s’échapper et se présenta de nouveau chez le bourgmestre qui se persuada enfin des faits et se rendit sur le lieu du Prodige. Entretemps, toute la population s’était déjà réunie autour des trois Hosties lumineuses suspendues en l’air. Seulement après de ferventes prières au Ciel, l’Évêque réussit à récupérer les Particules qui descendirent dans le ciboire qu’il tenait en ses mains. Il ordonna de suite de faire une procession solennelle pour accompagner les Hosties prodigieuses dans l’église dédiée à Sainte Marie Madeleine. Sur le lieu du Miracle, on construisit une chapelle en bois qui devint le but de pèlerinages. Le roi Wladyslaw Jagiello lui aussi entendit parler du Miracle et se rendit à Poznan vénérer les Hosties prodigieuses. En signe de dévotion, il fit édifier une église consacrée au Corpus Domini sur le lieu exact où avait eu lieu le Prodige. Au XXème siècle, au même endroit que l’ancien palais où avait eu lieu la profanation des Particules, on construisit un Sanctuaire où, encore de nos jours, on conserve la table avec les empreintes du Sang qui avait jailli des Hosties. Tous les jeudis, dans l’église du Corpus Domini de Poznan, on organise une procession avec le Saint Sacrement en souvenir du Miracle.
Plusieurs Papes accordèrent l’indulgence plénière à ce Miracle : Pie IV, Saint Pie V, Pie VI et Grégoire XIV. Aujourd’hui encore on vénère ces précieuses Reliques dans l’église Saint-Etienne à Santarem. Selon la date enregistrée dans la copie du document commandé par le Roi Alphonse IV en 1346, le 16 février 1266 à Santarem une jeune femme, prise de jalousie envers son mari, s’adressa à une magicienne. Celle-ci lui conseilla d’aller à l’église et de voler une Hostie consacrée pour en faire un filtre d’amour. La femme vola l’Hostie et la cacha dans un linge de lin qui aussitôt se tacha de Sang. Terrorisée, elle courut à la maison où elle ouvrit le mouchoir pour voir ce qui était arrivé. À sa grande merveille elle vit que le Sang jaillissait vraiment de l’Hostie. Se sentant toute confuse, la femme mit la Particule dans un tiroir de sa chambre à coucher. Pendant la nuit des rayons de lumière se propagèrent du tiroir en éclairant la pièce comme en plein jour. Le mari aussi s’aperçut de l’étrange phénomène et interrogea sa femme qui lui raconta toute la vérité. Le jour suivant les époux informèrent le Curé qui se rendit chez eux pour prendre l’Hostie et la porter à l’église Saint-Etienne en procession solennelle suivie de nombreux religieux et laiques. L’Hostie saigna encore pendant trois jours. Elle fut mise ensuite dans un magnifique reliquaire en cire d’abeilles. En 1340 il y eut un autre Miracle : le prêtre ouvrit le tabernacle et trouva le vase de cire cassé en plusieurs morceaux : à sa place il y avait un vase de cristal contenant le Sang de l’Hostie mélangé à la cire. Aujourd’hui la Particule Sacrée est conservée dans un Trône Eucharistique du XVIIIème siècle, sur le Maitre-Autel. L’église Saint-Etienne est connue pour être le Sanctuaire du Saint Miracle. De l’Hostie est encore sorti du Sang pendant les siècles en diverses occasions et on a vu apparaître en Elle des images de notre Seigneur Jésus Christ. Parmi les témoins du Prodige, il y a Saint François Xavier, l’apôtre des Indes qui visita le Sanctuaire avant de partir en mission. Depuis que le Miracle advint, chaque année, le deuxième dimanche du mois d’avril, la Précieuse Relique est portée en procession de la maison des époux à l’église Saint-Etienne.
La Bienheureuse Anne Catherine Emmerich
Anna Katharina Emmerick naquit en Allemagne le 8 septembre 1774 d’une famille de paysans et commença à travailler très jeune. Plus tard sa vocation religieuse mûrit et elle demanda d’entrer dans plusieurs monastères. Elle fut toujours repoussée, car elle était pauvre et sans dot. Seulement à l’âge de 28 ans elle fut accueillie au couvent d’Agnetenberg, où elle participa avec ferveur à la vie monastique, toujours prête à exécuter les travaux les plus lourds. Une nuit, alors qu’elle priait, Jésus lui apparut, il lui offrit une couronne de roses et une d’épines. Elle choisit celle d’épines que Jésus lui posa sur la tête. Tout de suite sur son front apparurent les premières stigmates. Après une autre apparition de Jésus survinrent les blessures aux mains, aux pieds et au côté. En 1811, à cause du mouvement de la sécularisation, le monastère d’Agnetenberg fut fermé. Anna Katharina trouva accueil chez un prêtre comme domestique, mais bien vite elle tomba malade et fut alitée. Le docteur Wesener, un jeune médecin lui rendit visite et fut très impressionné par les stigmates. Pendant les onze années qui suivirent il devint son ami et fidèle assistant, tenant un journal dans lequel il transcrivait les visions d’Anna Katharina. Mais en attendant, le religieuse ne se nourrissait pratiquement plus. Un peu d’eau et l’Hostie consacrée furent suffisantes pour la garder en vie des années. Très dévote à l’Eucharistie, elle écrivit de nombreuses pages à ce sujet: Mon désir de la Très Sainte Eucharistie était si fort et irrésistible que je sortais souvent la nuit de ma cellule pour entrer dans l’église souvent je m’agenouillais et me prosternais vers le Très Saint Sacrement, les bras étendus et quelques fois j’entrais en extase. Anna Katharina unit toujours sa souffrance à celle de Jésus et la lui offrit pour la rédemption des hommes. Le plus fameux biographe d’Anna Katharina fut l’écrivain allemand Clemens von Brentano qui transcrivit toutes ses visions. Il compila des milliers de pages sur la bienheureuse, dont beaucoup doivent encore être publiées. Dans un de ces passages plus fameux il écrivit: Anna Katharina est comme une croix sur un côté de la route pour indiquer la direction aux fidèles. Ce qu’elle dit est court, simple, plein de profondeur, de chaleur, de vie. Je comprenais tout. Elle était toujours heureuse, affectueuse, digne, merveilleuse. Toujours malade, proche de l’agonie, mais en même temps délicate et fraîche, chaste et éprouvée, saine. Être assis à côté d’elle était la plus belle place au monde.
Niccolo’ Stenone
Il passa sa jeunesse dans l’étude et dans la recherche scientifique. À l’âge de 28 ans, pendant qu’il assistait à la procession de la Fête-Dieu il se convertit au catholicisme en pensant à la grandeur et à la magnificence de l’Eucharistie: la présence réelle de Jésus dans l’Hostie. Il décida de se faire prêtre et missionaire dans sa patrie.
Il naquit à Copenhagen le 1er Janvier 1638. Dès sa jeunesse il s’occupa de sciences naturelles à tel point qu’il fut considéré parmi les fondateurs de la cristalographie, paléontologie et géologie. Sa féconde activité scientifique le fit voyager dans toute l’Europe. À Livourne, le 24 Juin 1666 il reçut la grâce de la conversion au catholicisme. Ses biographes écrivent “qu’il observait avec curiosité et perplexité la ferveur qui animait la procession de la Fête Dieu dans la grande place d’Armes bruyante et colorée. Les cloches sonnaient à toute volée. Le jeune homme se souvenait d’une autre procession à laquelle il avait assisté trois ans auparavant à Louvain en Belgique, composée d’étudiants et de professeurs en toge. Ici à Livourne c’était différent, peut-être cette joie, cette chaleur humaine, ou peut-être que ses yeux ne voyaient plus de la même façon? De nombreux hommes en tuniques blanches passaient en chantant, des gonfalons avec leurs drapeaux au vent qui arrivaient de la mer. Des moines et des prêtres dans leurs surplis ornés de dentelles et de nœuds et puis d’autres prêtres encore avec des chapes brillantes au soleil, des enfants avec des ostensoirs à l’odeur parfumée et enfin un grand baldaquin doré avec en dessous un ministre de l’église paré de riches vêtements, absorbé dans ses prières, tenant contre sa poitrine l’ostensoir précieux contenant l’Hostie. Les gens s’agenouillaient au passage, les yeux brûlaient d’amour en fixant l’Hostie et les têtes se baissaient en adoration. De tous côtés pleuvaient des pétales et des fleurs. Le jeune Niccolo’ Stenone passa la journée profondément perturbé. Il se souvenait du père jésuite à Paris avec qui il avait discuté de la présence réelle de Jésus dans le pain consacré. Le Jésuite avait souligné la valeur des paroles de Jésus pendant la dernière Cène: Ceci est mon Corps et puis la lettre de Saint Paul aux Corinthiens. Ce jour-là il décida de se convertir au catholicisme, il entra au séminaire, après neuf ans d’études Niccolo’ Stenone fut ordonné prêtre. Il décrivit ainsi sa conversion: Lorsque j’eus considéré attentivement les bienfaits de Dieu, ils m’apparurent si grands que je ne pus m’empêcher de m’offrir à Lui avec le plus profond de mon cœur, le meilleur de moi même et de la meilleure façon. Ainsi j’ai connu la dignité du sacerdoce, j’ai demandé et obtenu qu’il me soit consenti d’offrir au Père Eternel l’Hostie immaculée pour moi et pour les autres . N
Marthe Robin naquit à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme) en France d’une famille de paysans et passa toute sa vie dans la maison paternelle où elle mourut le 6 février 1981. Toute l’existence de Marthe était centrée sur Jésus Eucharistie qui pour elle fut: Celui qui guérit, console, soutient, bénit, mon Tout. Déjà depuis 1928, après une grave maladie neurologique elle ne pouvait presque plus faire de mouvements, en particulier celui d’avaler, car les muscles de la déglutition étaient bloqués. En plus elle fut contrainte, à cause d’une maladie aux yeux, à vivre dans une obscurité totale. Ceci est le témoignage de son Père spirituel, Don Finet: Quand elle reçut les stigmates au mois d’octobre 1930, Marthe vivait la Passion déjà depuis 1925 quand elle s’offrit victime d’amour. Jésus lui dit alors de l’avoir choisie elle, après la Vierge, pour vivre plus intensément sa Passion. Personne d’autre ne l’aurait vécu d’une façon aussi totale. Il ajouta qu’elle aurait souffert toujours plus et qu’elle n’aurait plus dormi. Après les stigmates, Marthe ne put plus ni boire, ni manger. L’extase durait jusqu’au lundi ou au mardi. Marthe Robin offrit toutes ses souffrances par amour de Jésus et des pécheurs qu’elle voulait sauver. Le grand philosophe Jean Guitton se souvenant de sa rencontre avec la voyante écrit ceci: Je me trouvai dans cette pièce sombre, présenté par le Docteur Couchoud, médecin d’Anatole France, disciple d’Alfred Loisy et directeur d’une collection de livres antichrétiens. Dès ma première visite je compris que Marthe Robin aurait été pour toujours une Sœur dans la Charité comme elle le fut pour des milliers de visiteurs. En plus, outre les phénomènes mystiques extraordinaires, elle réussit à accomplir une œuvre d’évangélisation malgré son état et grâce à l’aide du Père Finet avec lequel elle fonda 60 foyers de lumière, de charité et d’amour .
En entrant à 5h10 dans une chapelle du Quartier Latin de Paris pour rencontrer un ami, j’en suis sorti cinq minutes plus tard en compagnie d’une amitié qui n’était pas de ce monde. En entrant j’étais sceptique et athée, mais plus encore indifférent et préoccupé par bien d’autres choses que par un Dieu que je ne cherchais même plus à nier. Debout, devant la porte, je cherchais des yeux mon ami sans arriver à le reconnaître, mon regard passait de l’ombre à la lumière, des fidèles aux religieuses, à l’autel. Il s’arrêta sur la deuxième bougie qui brûlait à gauche de la Croix, j’ignorais me trouver en face du Saint Sacrement.
Et voilà que tout à coup se déchaine une série de prodiges d’une violence inépuisable qui va démolir en un instant l’être absurde que je suis, pour faire naître le garçon stupéfié que je n’ai jamais été. D’abord je me sentis souffler ces mots Vie Spirituelle. Comme s’ils étaient prononcés à voix basse, puis une grande lumière, un monde, un autre monde d’une splendeur et d’une richesse qui, du coup, renvoient le nôtre parmi les ombres fragiles des rêves non réalisés, l’évidence de Dieu, duquel je sens toute la douceur, une douceur active, bouleversante, bien au-delà de la violence, capable de briser la pierre la plus dure et plus dure que la pierre, le cœur humain. Son irruption débordante et totale s’accompagnait de la joyeuse allégresse de celui qui est sauvé d’un naufrage juste à temps.
Ces sensations que j’ai de la peine à traduire dans un langage inadapté aux idées et aux images, se suivent en même temps. Tout est dominé par la présence de Celui dont je ne pourrai plus jamais écrire le nom sans avoir la crainte de blesser sa tendresse. Celui devant qui j’ai la chance d’être un fils pardonné qui se réveille pour apprendre que tout est don. Frossard commentait: Dieu existe et il était présent, révélé, caché par cette lumière qui sans discours ni images faisait comprendre l’Amour. Une seule chose me surprend: l’Eucharistie. J’étais stupéfait que la charité divine ait trouvé ce moyen inoui pour communiquer et surtout qu’il ait choisi le pain pour le faire. Le pain qui est l’aliment du pauvre et celui préféré des enfants. Frossard termina sa confession avec ces très belles paroles: Amour, pour parler de toi l’Éternité sera trop courte.
Thérèse Neumann
La vie de Thérèse Neumann changea radicalement à 25 ans, après la guérison miraculeuse de la paralysie et de la cécité. Quelques années plus tard elle reçut les stigmates et commença à jeûner, ce qu’elle fit pendant trente-six ans jusqu’à sa mort. Son unique aliment fut l’Eucharistie et pour cette raison l’autorité nazie lui retira la carte alimentaire, mais lui accorda une double ration de savon pour laver son linge qui chaque vendredi était inondé de sang lorsqu’elle revivait la passion du Christ. Hitler avait très peur de Thérèse et donna l’ordre: Qu’elle ne soit pas touchée! Thérèse Neumann naquit à Konnersreuth en Allemagne le 8 avril 1898 d’une famille très pauvre et profondément catholique. Comme elle l’écrivait dans son journal intime, son plus grand désir était de devenir missionaire en Afrique, mais malheureusement l’accident qu’elle subit à vingt ans l’en empêcha. Un violent incendie éclata dans une ferme voisine et Thérèse courut aussitôt pour prêter de l’aide. En faisant les efforts pour passer les seaux d’eau, elle eut une grave lésion à la moelle épinière qui lui paralysa les jambes et la rendit aveugle. Thérèse passait ses journées en prière, mais un jour advint le miracle de la guérison en présence du Père Naber qui le raconta ainsi: Thérèse décrivait la vision d’une grande lumière, tandis qu’une voix d’une extrême douceur lui demandait si elle voulait guérir. La réponse surprenante de Thérèse fut que tout était bien pour elle, ou guérir ou rester malade ou même mourir pour que la volonté de Dieu fût accomplie. La voix nystérieuse lui dit encore qu’elle aurait eu la joie de sa guérison, mais qu’elle aurait dû encore souffrir beaucoup.
Pendant quelques temps Thérèse vécut en bonne santé, mais à partir de 1926 survinrent des expériences mystiques importantes qui durèrent jusqu’à sa mort: le jeûne total avec l’Eucharistie comme unique nourriture. Père Naber qui lui donna la Communion chaque jour jusqu’à sa mort écrivit: En elle s’accomplit à la lettre la Parole de Dieu. Ma chair est vraiment un pain et mon sang est vraiment un breuvage. Thérèse offrit sa souffrance physique due à l’hémorragie des stigmates du jeudi, début de la Passion de Jésus au dimanche de sa Résurrection pour intercéder en faveur des pécheurs qui lui demandaient secours. Chaque fois qu’elle était appelée auprès du lit d’un mourant, elle était témoin du jugement de l’âme qui advient tout de suite après la mort. L’autorité écclésiastique effectua de nombreux contrôles sur le jeûne de Thérèse. Celui du Jésuite, Carl Sträter, chargé par l’Évêque de Ratisbonne d’étudier la vie de la stigmatisée, confirmait: La signification du jeûne de Thérèse Neumann a été de démontrer aux hommes du monde entier la valeur de l’Eucharistie. Faire comprendre que le Christ est vraiment présent sous l’espèce du pain et qu’à travers l’Eucharistie on peut conserver la vie physique.