Les cadeaux à Jésus .
En général, ne prenez du repos que dans la mesure du nécessaire: livrez-vous généreusement au travail, n’y épargnez pas votre peine. Prenez garde d’exténuer votre corps, mais gardez-vous de le flatter; dès que vous le sentez tant soit peu disposé à trancher du maître, aussitôt traitez-le en esclave.
Dites bien a chaque fois que vous ferez un sacrifice:
Ô Jésus, c'est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation pour les péchés commis contre le Cœur immaculé de Marie.
Le sens de nos efforts.
« Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il se renonce lui-même, qu’il porte sa croix et qu’il me suive » Mat.,XVI, 24.
Exercice de l'offrande chrétienne.
N.B. : toutes les pratiques d'offrande que nous avons réunies ici sont empruntées aux exemples des saints, notamment de saint Augustin, de saint Thomas d’Aquin, de sainte Thérèse (d’Avila N.D.L.R.), de saint François de Sales, de saint Jean Berchmans, ou recommandées par des maîtres autorisés de la vie spirituelle, tels que le vénérable Louis de Blois, Rodriguez, Scamarelli, Mgr Gay, l’abbé Lallemand, l’abbé Hamon, l’abbé Dubois, etc. Offrande du corps.
1- Bornez-vous, autant que possible, en fait d’aliments, au simple nécessaire. Méditez ces paroles que saint Augustin adressait à Dieu : « Vous m’avez enseigné, ô mon Dieu, à ne prendre les aliments que comme des remèdes. Eh ! Seigneur, qui est celui d’entre nous qui ne passe parfois ici la limite ? S’il en est un, je déclare que cet homme est grand et qu’il doit grandement glorifier votre Nom. » (Confessions, livre X, ch. 31).
2- Priez Dieu souvent, priez Dieu journellement d’empêcher par sa grâce que vous ne franchissiez les bornes de la nécessité et que vous ne vous laissiez aller à l’attrait du plaisir.
Objet de nos offrandes chrétienne
Ces offrandes chrétiennes ont pour but de neutraliser les influences malignes que le péché originel exerce encore dans nos âmes, même après que le Baptême les ait régénérées. Notre régénération dans le Christ, tout en annulant complètement le péché en nous, nous laisse cependant fort loin de la rectitude et de la paix originelles. Le concile de Trente reconnaît que la concupiscence, c’est-à- dire la triple convoitise de la chair, des yeux et de l’orgueil, se fait sentir en nous, même après le Baptême, afin de nous exciter aux glorieuses luttes de la vie chrétienne (cf. Concile de trente, Décret sur le péché originel). C’est cette triple convoitise que l’Ecriture appelle tantôt « le vieil homme », opposé à « l’homme nouveau » qui est Jésus vivant en nous et nous-mêmes vivant en Jésus, tantôt « la chair » ou la nature déchue opposée à « l’esprit » ou à la nature régénérée par la grâce surnaturelle. C’est ce vieil homme ou cette chair, c’est-à-dire l’homme tout entier avec sa double vie morale et physique, qu’il faut, je ne dis pas anéantir, car c’est chose impossible tant que dure la vie présente, mais mortifier, c’est- à-dire réduire pratiquement à l’impuissance, à l’inertie et à la stérilité d’un mort ; il faut l’empêcher de donner son fruit qui est le péché, et annuler son action dans toute notre vie morale. Les offrandes chrétiennes doivent donc embrasser l’homme tout entier, s’étendre à toutes les sphères d’activité dans lesquelles notre nature est capable de se mouvoir. Tel est l’objet de la vertu d'offrande : nous allons en indiquer la pratique, en parcourant successivement les manifestations multiples d’activité dans lesquelles se traduit chez nous ( tiré des mortifications du Cardinal Mercier) : -l’activité organique ou la vie corporelle -l’activité sensible, qui s’exerce soit sous forme de connaissance sensible par les sens extérieurs, ou par l’imagination, soit sous forme d’appétition sensible ou de passion. -l’activité rationnelle et libre, principe de nos pensées et de nos jugements et des déterminations de notre volonté. -la manifestation extérieure de la vie de notre âme, ou nos actions extérieures. -l’échange de nos rapports avec le prochain.
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